La situation sociale continue d’être préoccupante dans plusieurs localités du sud du pays. Un représentant des chômeurs algériens, Yacine Zaïd, nous a ainsi adressé un communiqué relatif à l’entrée en grève de la faim illimitée, à Hassi R’mel, un important site gazier et pétrolier, de pas moins de 1 161 travailleurs représentant trois entreprises de catering.
Ces travailleurs ont eu recours, depuis ce jeudi, à cette ultime action, comme l’explique le communiqué rendu public hier, à cause des «promesses non tenues par les employeurs, et le refus par ces derniers d’appliquer les instructions données en ce sens par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.»
Les travailleurs en grève de la faim, qui disent être victimes d’un véritable esclavagisme, ne revendiquent rien moins que le «relèvement de 80 % de leurs salaires, un effet rétroactif du salaire de base depuis 2009, un planning du travail 4X4 au lieu du 6X2 ayant cours actuellement, le droit de s’organiser en syndicats ainsi que plusieurs autres revendications à caractère socio-économique, comme les conditions d’hébergement, de nourriture, de travail et de transport.»
En fait, cette grève de la faim illimitée devait être entamée en date du 20 de ce mois. Mais les trois sociétés qui emploient ces grévistes avaient réussi à négocier un «moratoire», le temps de se rendre à Alger, et de tenter de décrocher des concessions auprès de Sonatrach pour la quelle ils sous-traitent leurs prestations.
Or, il semble que celle-ci ait refusé de faire la moindre concession, à moins que ces sociétés de catering aient refusé de renoncer à leurs gros bénéfices, en cédant une partie à leurs employés.
Le résultat n’en est pas moins là : plus de 1 000 travailleurs en grève de la faim illimitée, des base de vie privées automatiquement de nourriture et, bien entendu, des sites pétroliers et gaziers menacés d’arrêt si une solution n’est pas trouvée dans les meilleurs délais possibles. À suivre…