Son interdiction n’a pas eu l’effet escompté : probable retour du crédit à la consommation dès 2011, Karim Djoudi Confirme (MàJ)

Redaction

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Les milieux d’affaires étrangers s’agitent en Algérie. La rumeur enfle et pourrait s’avérer fondée : l’Etat algérien envisagerait, en effet, de lever l’interdiction sur le crédit à la consommation. Cette mesure avait été décidée dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009.

Le Gouvernement algérien avait justifié cette mesure par sa volonté de réduire le coût des importations d’une part et d’orienter les crédits bancaires vers l’acquisition de biens immobiliers d’autre part, afin de contrecarrer la spéculation qui y sévit.

Bien que le niveau des importations algériennes ait sensiblement baissé après l’instauration de cette mesure, les effets escomptés sont loin d’être atteints. Plus d’une année après la suppression de ce dispositif, la consommation des Algériens a fortement baissé, le chiffre d’affaires des concessionnaires automobiles et des producteurs et importateurs de biens a baissé, les banques nagent dans des liquidités financières dont ils savent quoi faire et l’immobilier n’a cessé sa hausse vertigineuse.

Selon des informations obtenues par «Algérie-Focus», le Gouvernement Ouyahia songe à autoriser les banques à prêter aux particuliers dès 2011 et ce, après avoir constaté l’inefficacité de son interdiction ou du moins quelque uns de ses effets «indésirables». «Depuis l’interdiction du crédit à la consommation, les banques, privées surtout, ne savent plus quoi faire de leur argent. Elles baignent paradoxalement dans des surliquidités qu’elles tentent de mettre à la disposition du secteur économique. Mais la roue ne marche pas à plein régime quand on exclut des milliers de demandeurs de prêts», indique une source bancaire.

Et d’ajouter : «les milieux des finances en Algérie parlent d’un lancement des crédits à la consommation juste après la mise en place d’une Centrale des risques par les autorités monétaires du pays. Cette instance aura pour mission de surveiller les emprunts des Algériens pour éviter le surendettement». En tout état de cause, la réflexion à ce sujet est lancée.

Le crédit à la consommation pourrait bien revenir comme mode d’acquisition dès l’année prochaine. Son interdiction en 2009 avait été l’une des mesures économiques les plus impopulaires.

Selon «El Khabar» du vendredi 3 septembre 2010, le ministre des Finances a confirmé l’information publiée par «Algérie-Focus». Karim Djoudi a en effet déclaré qu’une réflexion est entamée à l’effet de relancer les crédits à la consommation. Cependant, l’argentier du pays précisera que ces crédits ne seront autorisés que pour l’acquisition de produits locaux, excluant de ce fait tout produit importé dont les voitures.

Nina A.