3G en Algérie : des exclusivités régionales ?

Redaction

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Quelques jours seulement après le retrait des cahiers des charges relatifs à l’attribution de la licence de téléphonie mobile de troisième génération, 3G, certaines sources commencent à donner des détails sur les clauses des cahiers retirés.

Selon certaines indiscrétion, il pourrait que certains opérateurs aient une exclusivité dans une wilaya. En effet, la licence est valable pour une quinzaine d’années avec un prix fixé, cette fois-ci, à 30 millions d’euros (3 milliards de dinars), avec l’obligation de couvrir au moins dans une première période quatre wilayas à savoir Alger, Oran, Constantine et Ouargla.

La couverture ira ensuite crescendo et devra tripler au cours de la deuxième année avec comme nouveauté, par rapport à la 2G, une plus grande attention pour les régions du Sud. Un montant qui se rapproche, plutôt, des prévisions des opérateurs qui s’attendaient à une somme légèrement inférieure à ce chiffre, explique-t-on.

Ce prix qualifiés d’« abordables » par l’ensemble des opérateurs soumissionnaires traduit le souhait du ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Moussa Benhamadi, qui a toujours affirmé, espérer à ce que le prix de licence ne soit pas élevé, voire même « symbolique », pour que « les opérateurs puissent offrir la 3G à un prix abordable et au plus grand nombre de citoyens ».

Les opérateurs mobiles pourraient avoir chacun l’exclusivité d’au moins d’une année dans certaines wilayas pour la vente de services de téléphonie mobile de troisième génération (3G). « Avec une licence au prix de six milliards de dinars, soit le double du minimum fixé par l’ARPT, l’opérateur peut avoir des exclusivités dans certaines wilayas. C’est ce qui est prévu dans le cahier des charges », a affirmé une source qui aurait consulté le cahier des charges fixant les conditions d’attribution de licences 3G. Pour vendre des licences 3G, l’ARPT va noter les soumissionnaires selon plusieurs critères dont le prix de la licence :

L’opérateur qui obtiendra le plus grand nombre de points et qui accepte de payer plus que les autres opérateurs pourrait avoir l’exclusivité temporelle dans certaines wilayas de son choix.

Les opérateurs retenus par l’ARPT seront obligés de déployer, durant la première année, des réseaux 3G à Alger, Oran, Constantine et Ouargla :

Après la première année, les opérateurs choisiront des wilayas pour déployer leurs réseaux 3G et y proposer des services internet haut débit mobile à leurs clients dont le débit est fixé à deux méga. Ces wilayas seront choisies selon leur démographie et leur importance économique.

L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications avait lancé, le 1er août dernier, un appel d’offres pour la vente de trois licences 3G. La commercialisation des services de la 3G est officiellement fixée au 1er décembre prochain, faut-il rappeler. P

ar ailleurs, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, a démenti avoir déclaré que Djezzy devait régler son contentieux avec la Banque d’Algérie pour soumissionner à l’acquisition d’une licence de téléphonie mobile de 3G. «Je n’ai jamais dit que Djezzy doit régler son contentieux avec la Banque d’Algérie» pour répondre à l’appel d’offres lancé par l’ARPT pour la vente de licences 3G, a déclaré M. Benhamadi vendredi. Mercredi, l’APS rapportait une déclaration de M. Benhamadi où le ministre affirmait à partir d’Ain Defla :

Djezzy relevant d’Orascom Telecom Algérie a été pénalisé et il doit régler son dossier avec la Banque d’Algérie pour pouvoir soumissionner pour une licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G).

Selon le ministre, «l’opérateur Djezzy a été interdit de transférer ses avoirs vers l’étranger et cela l’empêche d’accéder au futur marché de la 3G en Algérie ». Le cahier des charges relatif à la 3G contient « des dispositions qui exigent des soumissionnaires l’obtention d’un quitus de la part de la Banque d’Algérie pour pouvoir bénéficier d’une licence d’exploitation », a-t-il expliqué.

Cette disposition « n’est pas spécifique à l’Algérie », avait précisé le ministre. Benhamadi livre la « bonne version » :

J’ai dit que rien n’empêche Djezzy de participer à la 3G. Les trois opérateurs ont retiré le cahier des charges. Ils vont déposer leurs offres à l’ARPT. S’ils sont acceptés, ils recevront des licences provisoires. Après, ils vont remettre des attestations de la Banque d’Algérie, des Impôts et de la sécurité sociale à l’ARPT pour prouver qu’ils n’ont pas de contentieux avec ces institutions.

Djezzy est le premier opérateur mobile algérien, avec plus de 17 millions de clients. Une éventuelle décision de l’empêcher d’acquérir une licence 3G, pénaliserait fortement l’opérateur sur le plan financier et priverait ses clients des services de la 3G. L’opération a été reportée dans l’intérêt général du fait que l’Etat n’a pas voulu priver l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, qui compte actuellement plus 17 millions d’abonnés, du marché de la 3G, rappelle-t-on.

Pour rappel, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a annoncé jeudi 15 à Jijel que l’opération de remise du cahier des charges relatif au lancement du service de la troisième génération de téléphonie mobile (3G) en Algérie avait débuté ce jour même. Lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile à l’issue de sa visité d’inspection dans la wilaya de Jijel, M. Sellal a précisé que la remise du cahier des charges relatif à l’octroi de la licence 3G en Algérie a débuté jeudi, ajoutant que l’»opération s’étalera sur trois mois».

Le ministre de la Poste et des Technologie de l’Information et de la Communication, Moussa Benhamadi, avait indiqué à ce sujet que l’opération de lancement de la 3G en Algérie « est complexe et a une dimension nationale ».

La date de lancement du service 3G a été reportée plusieurs fois en raison du non règlement du dossier relatif à l’achat de l’opérateur Djezzy. La grande vitesse de transmission des données et la transmission de vidéo de haute définition, ainsi que l’accès rapide à Internet depuis des téléphones portables caractérisent la technologie 3G.

Lu sur Le Financier

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