50 ans après l’indépendance, une atmosphère politique en pleine mutation.

Redaction

Entamé par le président A. Bouteflika, le processus de réformes du régime politique aboutit aujourd’hui à de multiples nouvelles lois au Parlement, établissement de nouvelles règles politiques. Reste à savoir si elles seront appliquées.

Parmi ces changements y figure la ratification de nouveaux partis politiques, avec tête les partis islamistes comme le MSP, Ennahda ou encore El-Islah. Au total, plus d’une quinzaine de nouveaux partis sont entrés en lice, notamment pour les futures élections législatives du 10 mai prochain. Cette multiplication des partis politiques, en même temps que les réformes menées par le gouvernement, entraîne une volonté pour la plupart des leaders de partis de muter le système politique actuel vers un système parlementaire. Or le principal parti politique algérien, le FLN, refuse catégoriquement cette mutation, qui affaiblira franchement les pouvoirs du Président de la République. L’autre réforme politique sujette à de nombreuses polémiques est la fin de la limitation des mandats présidentiels, effectuée par le président en 2008 afin de lui permettre un troisième quinquennat puisqu’il y eut victoire de Bouteflika en 2009.

Sur le plan financier et économique, la manne pétrolière a permis de conserver une réserve de change suffisante et considérable au FMI puisqu’on l’estime à 200 milliards pour 2012, malgré des exportations en hydrocarbures qui stagnent, l’effet est du notamment à l’augmentation du prix du baril de pétrole. Ainsi, les ressources pétrolifères ont permis d’acheter la paix sociale durant l’épisode tumultueux du printemps arabe : le gouvernement a notamment augmenté au début de l’année 2012 le SMIC local, passant de 15 000 à 18 000 dinars par mois.

Enfin, la menace de l’AQMI reste toujours présente sur le territoire algérien malgré le renforcement des mesures de sécurité et des forces armées, en témoignent la nomination du général Athman Tartag qualifié d’ « éradicateur de terroristes » à la tête de la Direction de la sécurité intérieure et l’arrestation de « têtes » du mouvement terroriste comme Abou Zeid, et Mohand Ouramdane.

Ania Kaci Ouldlamara