Affaire des 22,2 milliards dilapidés à Algérie Télécoms

Redaction

Lourdes peines pour l’ex-P-dg, des cadres et des promoteurs

brahimouaret Le procureur général près le tribunal criminel près la Cour d’Alger a requis, des peines allant de 8 à 10 ans de prison ferme, assorties d’une amende de 1 million de DA contre 11 accusés pour dilapidation de deniers publics de l’entreprise Algérie Télécoms (AT) estimés à 222 millions de DA.

Ce procès intervient suite à l’appel introduit par la défense auprès de la Cour suprême concernant le jugement prononcé en 2007 par le tribunal d’El Harrach qui a condamné les mis en cause à des peines allant de 7 à 5 ans de prison, ferme assorties d’amendes pour dilapidation de deniers publics de l’entreprise Algérie Télécoms.

Dans sa longue plaidoirie, le procureur général a requis 8 ans de prison ferme assortis d’une amende de 1 million de DA contre des cadres d’Algérie Télécoms à leur tête, l’ancien Président directeur général (PDG), Ouaret Brahim pour dilapidation de deniers publics, conclusion de marchés douteux et falsification d’écritures publiques et 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 million de DA à l’encontre de trois entrepreneurs ayant bénéficié de ces marchés douteux et du receveur de l’agence postale de Ben Aknoun.

Selon l’arrêt de renvoi, les inculpés sont accusés d’avoir utilisé des registres de commerce appartenant à des proches pour obtenir des marchés sans passer par des soumissions. Le receveur de l’agence postale de Ben Aknoun, d’où ont été retirés les fonds, est accusé de paiement de chèques postaux à d’indus titulaires de comptes.

Le procureur général a souligné la responsabilité de tous dans le préjudice subi, d’une manière directe ou indirecte, par Algérie Télécoms, mettant l’accent sur «la responsabilité de l’ancien P-dg, complice d’une manière indirecte dans le préjudice subi par l’entreprise qu’il dirigeait».

Algérie Télécoms qui s’est constituée partie civile dans cette affaire a demandé le remboursement par les accusés de la somme dilapidée estimée à 222 millions de DA par un expert, tout en cotisant pour réparer le préjudice de 50 millions de dinars qu’il lui ont causé.

S’agissant des deux promoteurs constitués, eux aussi, partie civile dans cette affaire, pour avoir utilisé leurs registres de commerce dans des marchés douteux avec Algérie Télécoms, le premier a demandé une indemnisation de l’ordre de 500.000 DA alors que le deuxième a refusé toute indemnisation au regard de la relation familiale qui le lie à l’un des accusés.

Le collectif de défense, composé de 30 avocats, a tout essayé pour tenter de convaincre le tribunal de l’innocence de leurs mandants, et battre en brèche, notamment, la thèse de complicité au crime présentée par le parquet pour incriminer l’ancien P-dg. Ce procès concernait 11 accusés et 39 témoins.

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