Ah ! les mauvais perdants…(vidéos)

Redaction

egyp Bouteflika a marqué un point. Il est sorti gagnant du bras de fer qu’il livre à son homologue égyptien Moubarak par supporters interposés.
La victoire de l’Algérie a réduit en cendres les bénéfices politiques que le raïs égyptien comptait tirer de ce match.

Mal aimé dans son propre pays depuis longtemps, et un peu plus dans le monde arabe depuis sa fâcheuse implication dans l’agression des palestiniens de Gaza par l’armée israélienne en décembre 2008, Moubarak se retrouve aujourd’hui dans une mauvaise posture.

D’autant que cette non-qualification de l’équipe nationale égyptienne au mondial 2010 tombe mal, très mal, au moment où il espérait réussir d’une pierre deux coups : acheter la paix sociale au moins jusqu’à 2011 dans un pays en proie à des tensions terribles, et en profiter également pour mettre sur orbite son fils Gamal, qu’il prépare depuis des années à sa succession à la tête de l’Etat.

Mais les aléas du foot sont imprévisibles. Son plan fait pschitt. Comment faire donc pour distraire 80 millions d’égyptiens en colère ?

C’est là où el moukhabaret (les services secrets égyptiens) entrent en jeu. Après avoir monté le guet-apens contre l’équipe algérienne pour lui voler la victoire au Caire à coup de pierres, leur nouvelle mission « secrète » après la défaite de Khartoum, est de canaliser la frustration populaire- dont l’origine est le régime défaillant égyptien lui même- et l’orienter vers le nouvel ennemi, l’Algérie, en substitution à Israël, ce dernier pays étant devenu fréquentable grâce à l’argent américain.

Une orgie de haine contre l’Algérie et les algériens est orchestrée alors par les médias égyptiens. Ces derniers ont décuplé de férocité depuis la défaite de leur équipe. Il faut vite faire diversion, car il y a danger en la demeure des Moubarak.

L’insolent Amr Adib, le présentateur en service commandé de la télévision publique égyptienne, se déchaine. Les pitbulls sont lâchés. Il faut morde très fort. La violence des propos est inouïe.« Je vous demande d’attraper les algériens qui vivent chez nous, et de les tuer tous… », crache à la télé le co-animateur de Amr Adib, à une heure de grande écoute. C’est un appel au meurtre lancé en direct sur une chaine publique et que les autorités égyptiennes tolèrent, voire encouragent, dans un pays où pourtant on emprisonne et torture des gens pour beaucoup moins que cela.

Rien d’étonnant, quand le ton est donné d’en haut.

En effet, l’autre digne fils de son père, Alaa Moubarak, feignant défendre ses concitoyens sur une chaine régionale, déclare sans sourciller « Si vous insultez ma dignité (…) je vous frapperai à la tête », faisant ainsi allusion aux prétendues agressions des supporters égyptiens à Khartoum, que le responsable médical de l’ambassade d’Égypte au Soudan a démenti formellement à la télé.

Qui dit fils du président, dit affaire d’Etat. Les ambassadeurs des deux pays ont été rappelés pour « consultation ». Une crise diplomatique couve entre Alger et le Caire. Des ambassades sont attaquées, des civils agressés, des campagnes de boycotts sont organisées.

La tension est à son comble. Moubarak enfonce le clou. C’est un jusqu’au-boutiste. Son existence même est en jeu. Il a été mauvais joueur, il ne peut qu’être mauvais perdant.

Son dilemme est le suivant : entre couper les relations diplomatiques avec l’Algérie, avec tout ce que cela implique comme conséquences politiques et économique pour son pays, ou se faire couper la tête par son propre peuple.

Le choix est vite fait : adieu l’Algérie et le monde arabe, bonjour l’Oncle Sam…

Fayçal Anseur

(Le responsable médicale de l’ambassade égyptienne au Soudan dément formellement les allégations sur l’agression des supporter égyptiens à Khartoum)

(Un présentateur égyptien appelle au meurtre des algériens vivant en Égypte )

(Le fils du président égyptien qui appelle à frapper l’Algérie sur la tête)

(La dangereuse propagande égyptienne)

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