Ahmed Ouyahia est-il schizophrénique ?

Redaction

Ahmed Ouyahia est-il schizophrénique ? C’est la question qui taraude les esprits de nombreux observateurs de la scène politique Algérienne après la diffusion, samedi, du communiqué de son parti le Rassemblement national démocratique (RND). Dans ce communiqué, Ouyahia a applaudi les réformes annoncées par Bouteflika ! Il s’est dit même prêt à « contribuer efficacement au succès des ateliers de réformes » ! Il a également promis d’entamer une action de proximité pour sensibiliser les citoyens aux résultats positifs qui « découleront de ces réformes au service du pays et des citoyens ».

Mais, Ouyahia a-t-il rapidement oublié qu’il avait lui-même annoncé aux Algériens par le biais de la Télévision Nationale que «l’Algérie n’a nullement besoin d’un changement du système politique». Il y a à peine un mois, sur cette même télévision nationale, il avait déclaré que l’Algérie vit uniquement une crise sociale. Aux Algériens désireux de voir leur changer pour le meilleur, il avait lancé cette phrase assassine : «La situation en Algérie ne nécessite aucune réforme politique» !

Le premier ministre a-t-il trouvé, en quelques semaines seulement, les ressources nécessaires pour opérer sa mue. Soudainement, Ahmed Ouyahia se transforme en un «réformiste» engagé et dévoué ! A quoi rime cette nouvelle entourloupette ?

Selon certains observateurs proches du RND, Ahmed Ouyahia s’est retrouvé contraint de changer de position car il ne bénéficie plus, désormais, du soutien politique assuré par certains clans bien placés dans le sérail. Avant le discours de Bouteflika, ces clans puissants lui ont promis un soutien ferme s’il provoque un bras de fer avec Bouteflika qui cherchait à bousculer les rapports de force à l’intérieur du régime Algérien. Le soldat Ouyahia a exécuté sa mission fidèlement en s’opposant publiquement aux démarches du Président de la République. Il a carrément tenté de bloquer les discussions enclenchées par Bouteflika avec des personnalités nationales pour aboutir à une feuille de route.

Aujourd’hui, apparemment, Ahmed Ouyahia ne sert plus les intérêts de ces clans qui ont réussi à minimiser la portée de ces réformes décidées par Bouteflika pour calmer un tant soit peu la rue Algérienne. Des reformes d’ores et déjà placées sous l’éteignoir car, une fois encore, le système Algérien a fait d’Ahmed Ouyahia un bon bouclier contre le changement.

Anouar Malik

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