Aït Ahmed qualifie la démarche de Bouteflika de « peu crédible » et accuse le pouvoir de « dépecer » le pays

Redaction

Alors que Abdelhamid Mehri a fini par accepter de répondre favorablement à l’invitation de la commission Bensaleh, le président du FFS, Hocine Aït Ahmed confirme son rejet définitif de la démarche du Président Bouteflika.

Dans une note adressée au secrétariat national de son parti, le leader historique de l’opposition a qualifié les intentions du chef de l’État de « peu crédibles » en s’interrogeant sur l’intérêt que peuvent avoir les consultations menées actuellement par la commission Bensaleh.

« (…) Dans notre pays, la crise nationale continue et les propositions de réformes proposées par le chef de l’État sont peu crédibles et peu susceptibles de remédier au tsunami politique, économique et social provoqué par la décennie de sang suivie par une décennie de prédation de grande ampleur », Lance Hocine Aït Ahmed d’emblée.

Et de poursuivre : « je m’interroge sur les fonctions véritables assignées à cette commission. Objectivement, on cherche à gagner du temps mais surtout à faire diversion ». Un peu plus loin, le leader du FFS accuse clairement le pouvoir de profiter du contexte national pour « dépecer » le pays : « comment peut-on choisir ce moment pour, dans l’opacité absolue, conclure un train d’accords commerciaux et financiers avec des partenaires étrangers ? C’est la sécurité nationale, voire même la souveraineté du pays, qui peuvent être compromises. Ne profite-t-on pas du contexte national et régional pour dépecer le pays ? ».

Après avoir dressé un tableau sombre sur la situation politique du pays et du risque de « crise globale » qui peut entrainer « la défaillance de l’État », Hocine Aït Ahmed s’attèlera sur le volet organique de son parti.

« J’ai à cet effet, et après discussion avec la direction du parti, chargé cette dernière de prendre un certain nombre de mesures allant dans le sens de la mise en place des outils qui ont pour double mission d’accélérer le processus d’ouverture sur la société et d’amorcer le processus d’évaluation. Nous avons déterminé quatre chantiers à ouvrir en priorité : les jeunes, les travailleurs, les femmes et la feuille de route d’étape de restructuration du parti », annonce-t-il.

Ali B.