Ce début de semaine, fût brutal pour les usagers du transport en commun du secteur privé, en Algérie. Le prix des tickets de transport urbain et celui des lignes de moins de 30 km a augmenté de pratiquement 100%, l’équivalent de 10 DA par ticket.
Encore une hausse, après des jours passés sans trains, suite à une grève des cheminots qui a pris fin avant-hier. Apparemment, le secteur du transport en Algérie est en plein chantier mais pas d’annonce officielle de la part de l’Etat algérien. Ce qui a eu le don d’énerver les usagers des transports en commun qui n’ont pas hésité à montrer leurs mécontentements et leurs surprises du fait de l’augmentation inattendue des prix du transport en commun, en Algérie.
Cette hausse appliquait depuis lundi dernier fait suite à une intervention du secrétaire général de l’Union des commerçants et artisans algériens (UGCCA), M. Saleh Souileh qui a plaidé, hier, à Alger pour une meilleur régulation du transport privé, des taxis ainsi que des auto-écoles.
Des affiches placardées par les transporteurs eux-mêmes sur leurs véhicules, ont remplacé une annonce qui aurait dû être faite par le ministère des Transports ou par la Direction des transports de la wilaya d’Alger, en temps normal. C’est ainsi que le prix qui était de 10 DA est, depuis le 1er octobre, de 20 DA, celui de 15 DA est passé à 25, etc.
Colère et stupéfaction, telles étaient les réactions des usagers des transports privés. Au niveau de la station urbaine de Aïn Bénian, par exemple, ils étaient nombreux à ne pas admettre la décision, d’où une atmosphère électrique.
Pour la ligne «Aïn Bénian- Chevalley», le prix avait été fixé par la DTA (Direction des transports d’Alger) à 10 DA, désormais il est à 20 DA. Une augmentation de 100%. Hier, à la station urbaine de Chevalley, les usagers ne parlaient que de la nouvelle hausse des prix des tickets. «C’est vraiment trop !», déplorait une jeune personne.
Il faut dire que les algériens et plus spécialement les algérois peinent, ces derniers jours, à trouver un moyen de transport pour arriver à destination. Avec d’un coté : la grève des cheminot et des conducteurs de train, et l’augmentation surprise des titres de transport. Et de l’autre coté l’anarchie indescriptible de cette profession, l’état délabré de la majorité des véhicules de transport. Tout ça, et encore il faut d’abord réussir à accéder a ses moyens de transport. Car dans certains arrêts, les usagers n’arrivent même pas à trouver une place tellement l’arrêt de bus est bondé de monde, d’autant plus qu’a partir de 17 heure les transports en commun se font très rares à Alger.
A quand des moyens de transport adéquats à une vie urbaine normale ?
Chaoui A