Les représentants de syndicats autonomes du secteur de l’éducation nationale ont été reçus dimanche par la commission Bensalah. A cette occasion, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a plaidé pour un système éducatif de qualité, soulignant le caractère « stratégique » du secteur de l’Education. Il a aussi appelé à accorder un intérêt particulier à l’enseignement des langues étrangères dans le système éducatif national et à généraliser la langue amazighe. M. Amoura a, par ailleurs, appelé à la dissolution du parlement actuel, à la création d’une assemblée constituante avant fin 2011 et à la limitation des mandats présidentiels à deux mandats au maximum. Les réformes politiques, a-t-il ajouté, doivent être accompagnées de réformes socioéconomiques avec la participation des jeunes et des syndicats. Le SG du SATEF a beaucoup insisté sur la nécessaire participation des syndicats autonomes aux réunions de la tripartite.
Pour sa part, le président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri a mis l’accent sur la nécessité de restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés qui est tributaire, selon lui, « de réformes profondes à travers des relations réelles entre les véritables représentants de la société civile et les pouvoirs publics ». De son côté, le coordinateur national du Syndicat national indépendant des professionnels de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) M. Meziane Meriane a précisé que son syndicat avait avancé des propositions sociales, économiques et culturelles et dans le domaine de la formation. M. Meriane a appelé à la séparation des pouvoirs, à un régime parlementaire en adoptant la dualité du pouvoir exécutif et à des élections législatives « libres et régulières » dans les plus brefs délais.
Il a également proposé la limitation des mandats présidentiels à un seul renouvelable une seule fois par un article non amendable de la constitution, ainsi que l’alternance au pouvoir.
Pour le secrétaire général du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), Abdelkrim Boudjenah, il est urgent d’introduire des « réformes profondes » à la Constitution dans le respect des constantes du peuple algérien pour définir le régime politique sans toucher au caractère républicain de l’Etat et au système démocratique reposant sur le multipartisme, le pluralisme syndical et l’indépendance de la justice. Pour ce faire, Boudjenah a proposé la supervision du processus électoral par la justice à travers des commissions judiciaires indépendantes à tous les niveaux.
Synthèse Amine Malik