Algérie : Gâteaux, habits neufs, bienfaisance et…prières pour accueillir l’Aïd El-Fitr

Redaction

Après un mois de jeûne, éprouvé par une canicule de saison notamment durant ses derniers jours, l’Aïd El-Fitr sera accueilli dans la joie par des gâteaux comme un gage de douceur pour les jours à venir.

Pour les enfants, c’est un prétexte à l’apparat vestimentaire alors que pour les aînés, il est accompagné de prières profondes pour un lendemain meilleur et pour certains d’entre eux, il se conjugue forcément avec des actes de bienfaisance.

Confondu depuis quelques années avec la période estivale et par conséquent forcément appréhendé pour les fortes chaleurs qui l’accompagnent, le Ramadhan de cette année serait « passé plus vite qu’on ne le craignait », s’accorde à dire la majorité des jeûneurs.

Approchés par l’APS, certains estiment qu’hormis quelques journées particulièrement caniculaires, le reste du mois de Ramadhan aura été plutôt « clément », n’étaient-ce les comportements de nervosité excessive, de dépenses irrationnelles et d’impatiences préjudiciables, déplorent-ils néanmoins.

Aussi, certains ont mis en avant le phénomène de l’excès de vitesse qui prend des proportions alarmantes durant le Ramadhan, comme l’attestent, encore une fois, les chiffres tragiques des services de la Gendarmerie nationale et qui donnent à imaginer l’ampleur de la tragédie sociale qu’occasionnent les accidents de la circulation.

Le mois de jeûne terminé, place aux dépenses et préparatifs liés à la confection des gâteaux que les ménagères appréhendent comme un « Fel » (bon présage) pour le restant de l’année.

Les vendeurs informels d’articles liés aux pâtisseries pullulent dans certaines artères de la capitale et se disputent les espaces avec les marchands de vêtements qui eux, envahissent des espaces inappropriés comme les entrées des immeubles, les devantures des locaux fermés, voire même les voitures en stationnement.

Un fait cependant de plus en plus fréquent est observé ces dernières années : le recours des ménagères à l’achat des gâteaux plutôt qu’à leur confection, au grand dam de la gente masculine qui n’apprécie pas forcément cette « forme de résistance », comme l’illustrent certains propos désobligeants du genre : »Elles n’ont plus le temps maintenant ! » ou encore « Que voulez-vous, elles ont les bras cassés ! ».

Le mois par excellence de la philanthropie

Plus qu’aucune autre période de l’année, le mois du jeûne est celui qui connaît une concentration d’actions de solidarité et de bienfaisance sociale en faveur des couches les plus défavorisées de la société.

Les associations et les initiatives nouvelles se sont multipliées ce mois-ci, impliquant notamment des jeunes qui s’adonnent avec abnégation à un bénévolat qui profite ainsi à un plus large nombre de personnes nécessiteuses, à travers les couffins et autres « Meidates » du Ramadhan ou des dons en denrées alimentaires de base.

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