Algérie : l’analphabétisme vient à bout des politiques d’éducation

Redaction

L’association Iqraa s’inquiète encore du taux d’analphabétisme en Algérie et appelle  le ministère de l’Education nationale à réévaluer sa stratégie nationale d’alphabétisation pour la période 2007-2015.

D’un taux de 74,6 % en 1966 à un taux de 22,1% en 2008 / DR

Des campagnes d’alphabétisation qu’il faut renforcer

Plusieurs campagnes d’alphabétisation ont été lancées mais elles restent encore trop peu efficientes pour venir à bout de l’illettrisme. En 2007, un plan national d’alphabétisation a été lancé par l’Etat. Il prévoyait d’enseigner les rudiments de l’écriture et la lecture surtout dans les zones enclavées, les plus touchées par l’analphabétisme. Aujourd’hui, ce programme compte beaucoup d’inscrits. Plus de 100.000 personnes sont inscrites en classes d’alphabétisation pour l’année scolaire 2012-2013 à travers le territoire national.

Pourtant, d’après Aicha Barki, la présidente de l’association Iqraa, cette politique doit être renforcée. Car le taux d’analphabétisme en Algérie recule mais reste élevé, son taux était de 22,1% en 2008 selon les statistiques de l’Office national d’alphabétisation.

Pour expliquer ce constat, elle souligne un manque d’adaptation, des manuels adoptés par la commission pédagogique d’alphabétisation, au niveau de chaque tranche d’âge d’analphabètes formés.

D’un taux de 74,6 % en 1966 à un taux de 22,1% en 2008

Il y a quand même eu une évolution depuis 50 ans. Selon le recensement général de la population, le taux d’analphabétisme était de 74,6% en 1966 (62,3% pour les hommes et 85,4% pour les femmes) contre 22,1% (15,5% pour les hommes et 28,9% pour les femmes) selon le recensement de 2008. Selon Aïcha Barki, avec les efforts fournis, l’Algérie devrait atteindre un taux d’analphabétisme devrait baisser à 10% à l’horizon 2015.

 

Quitter la version mobile