En Algérie, 15 à 20% des diabétiques hospitalisés souffrent de lésions du pied, a révélé mercredi à Alger le professeur Fouzia Sekkal, chef de service diabétologie de l’établissement hospitalo-universitaire Mohamed Lamine Debaghine (ex Maillot). Intervenant à l’occasion du 4ème séminaire national sur la prise en charge du pied du diabétique, la spécialiste explique que cette pathologie entraîne nombre de complications et des troubles du métabolisme pouvant affecter les organes nobles du patient. 4 à 20% des diabétiques subissent une amputation du membre affecté, a-t-elle indiqué, soulignant que plusieurs parmi eux présentent des ulcérations à un stade avancé et nécessitent un long séjour à l’hôpital. Entre autres complications du diabète, la spécialiste a évoqué les dysfonctionnements neurovasculaires induites par le déséquilibre du taux de glycémie dans le sang, mettant l’accent sur l’impact socio-économique de la prise en charge de la maladie à ce stade.
L’insuffisance des structures hospitalières de prise en charge des ulcères du pied et le traitement inadéquat au début de la maladie ne sont pas pour favoriser la guérison, a-elle déploré. De son coté, Dr Samir Aouiche, du service de diabétologie du CHU Mustapha Pacha a fait savoir que 15% sur les 24224 patients présentant des lésions du pied qui suivent ou ayant suivi leur traitement au niveau de cet établissement sont diabétiques. 65% d’entre eux ont été amputés, a-t-il ajouté. Pour le chef de service de chirurgie plastique et des brûlés de l’hôpital de Douéra, Dr Samir Djeghdar, le recours à l’amputation consacre l’échec du traitement en ce sens que l’amputation s’impose du fait d’une mauvaise prise en charge. Considérant que l’atteinte du diabète est liée à l’âge, il a souligné la nécessité pour le corps médical de se préparer a accueillir un nombre de plus en plus croissant de diabétiques du fait du vieillissement de la population.
RAF avec APS