Le président du Chabab de Batna (CAB), Farid Nezzar, vient d’être convoqué par la Ligue de football professionnel (LFP), pour se présenter, lundi prochain, devant les membres de la Commission de discipline.
Il lui est reproché une volonté d’ «ameuter» certains clubs, notamment ceux qui sont relégués en Ligue 2, donc le CAB lui-même ainsi que le WA Tlemcen et l’USM Bel Abbes, afin d’annuler, cette saison, ces rétrogradations et rester en Ligue 1. La Ligue estime également que le concerné n’a pas le droit de faire des déclarations concernant l’affaire d’accusations de corruption, qui l’oppose au club de Béchar, la JS Saoura, étant donné que celle-ci est traitée au niveau de la justice.
En effet, Nezzar a présenté, il y a quelques mois, aux services de sécurités, des «preuves» impliquant un proche des dirigeants de la JSS dans une tentative de corruption. L’affaire va être jugée le 28 mai prochain. Là encore, la Ligue reproche au président du CAB le fait qu’il ait déposé directement une plainte au niveau de la justice, alors que les règlements footballistiques stipulent qu’il faut, avant, puiser toutes les voies existantes au niveau des structures de football. Mais ce qui semble déranger le plus les responsables de la Ligue c’est les déclarations de Farid Nezzar concernant un «conflit d’intérêt» entre quatre clubs, puisqu’ils appartiennent tous les quatre à la même entreprise, en l’occurrence la Sonatrach.
A rappeler que cette dernière, à travers la maison mère et trois de ses filiales, avaient racheté quatre clubs, à savoir MC Alger (Sonatrach), MC Oran (Naftal), JS Saoura (Enafor) et CS Constantine (Tassili Airlines). Le Président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, estime, quant à lui, que les entreprises citées «sont autonomes». Sauf que, dans les statuts, Naftal Tassili et l’Enafor sont des filiales de la Sonatrach. Nezzar fait d’ailleurs un rapprochement entre l’affaire qui l’oppose à la JSS et une autre lié à un match face au MCO. Vrai ou faux, celui-ci se dit prêt à y aller jusqu’au bout. En d’autres termes, saisir même les instances mondiales si jamais il n’obtient pas gain de cause ici en Algérie. En tous cas, l’actuelle saison se termine sur fond d’accusations de corruptions. Si la justice incrimine la JSS, ça sera le second club de la Sonatrach, après le MCA, qui provoque un scandale. Ça sera aussi un casse tête pour les responsables de la LFP puisque la Ligue 1 va se retrouver avec 15 clubs.
Elyas Nour