Algérie : une dizaine d’importateurs se partagent un marché de 7 milliards de dollars au détriment de la production nationale !

Redaction

Selon le directeur général de l’agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri, une dizaine d’importateurs contrôlent le marché de la quincaillerie et de la câblerie, dont le chiffre d’affaires est estimé à 7 milliards de dollars ! Selon le responsable de l’ANDI, il n’y a aucun l’intérêt à continuer à importer en devises fortes ces produits qui sont en mesure d’être fabriqués localement. Mais, visiblement, ces importateurs ont le bras long et contrôlent parfaitement le marché afin d’empêcher toute production nationale d’émerger.

Dans ce contexte, l’Algérie risque de voir sa dépendance vis-à-vis de l’importation s’accentuer davantage et entraîner dans son sillage l’affaiblissement de pans importants du secteur industriel. Et pourtant, notre pays dispose de plusieurs atouts pour sortir de sa situation de mono exportatrice et de s’offrir d’autres perspectives que la rente pétrolière, a estimé le DG de l’ANDI qui s’est exprimé à l’occasion d’une journée d’études sur les opportunités d’investissement dans la wilaya de Médéa, organisée à l’initiative conjointe de l’ANDI, le club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI) et les services de la wilaya.

Ainsi, au cours de son intervention, Abdelkrim Mansouri a énuméré, une série de dispositions prises récemment par l’état dans la perspective de la relance de l’investissement industriel, citant, à ce propos, le règlement de la problématique du foncier industriel, à travers la mise en place d’un porte feuille foncier en mesure de satisfaire les besoins exprimés par le secteur. Ceci dit, ce responsable a reconnu que les objectifs de ces mesures n’ont pas encore été atteints et les PME et PMI continuent de subir en Algérie le diktat des importateurs véreux.

Amine Malik

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