Ali Benflis veut mettre fin aux dépenses somptueuses et inutiles faites par l’Etat

Redaction

Lors de son nouveau meeting donné à Méchria, Ali Benflis a annoncé vouloir mettre un terme aux dépenses publiques inutiles décidées par les hauts responsables. 

« Plus de cortèges de voitures luxueuses », « de résidences d »Etat vides ». Le candidat Benflis veut assainir les dépenses publiques de l’Algérie. C’était l’axe principal de son discours aujourd’hui qu’il a donné à la maison de la culture de Méchria. Ali Benflis qui n’a cessé d’appeler au contrôle des finances publiques dénonce pour la première fois les dérives dans les gestion de ces fonds. « Les hauts responsables  sont en charge des deniers publics, ils ne leur appartiennent pas », a-t-il estimé remettant en cause l’organisation d’événements en grande pompe. « La grandeur de l’Etat ne se mesure pas à l’importance d’un cortège dans lequel on trouve un grand nombre de voitures luxueuses. Elle s’acquiert avec la modestie », a-t-il lancé à la foule.

Logement, un bilan mi-figue mi-raisin

Il a également dit vouloir mettre fin « des résidences d’Etat vides », citant notamment « une résidence vide à Mascara dans laquelle aucun fonctionnaire ne vit depuis des années » mais qui pourtant est entretenue. La question du logement a d’ailleurs été un autre point essentiel de son allocution. Face à un public très concerné et intéressé par cette question il a remis en question le bilan du Président sortant. Soulignant que le Président a mis deux mandats au lieu d’un pour répondre à ses objectifs fixés initialement. D’ailleurs pour le candidat les chiffres sont biaisés, car dans le bilan présenté par l’équipe de campagne est indiqué seulement le nombre de logements réalisés, et non livrés et attribués. Il a enfin souligné qu’il était étrange que la formule de logement AADL subitement gelée en 2001, alors qu’il était Premier Ministre à l’époque ait été relancée à la veille d’une échéance électorale.

 Nouvelle Constitution

Ali Benflis est à nouveau revenu sur son ambition de réviser la Constitution algérienne. Faisant encore un constat amer sur la révision faite en 2008 mettant fin à la limitation des mandats. Afin de symboliser son désarroi il pris une feuille et l’a déchirée pour symboliser ce qui représente un viol de la Constitution. Un geste fortement applaudi. « Pour les constitutionnalistes une Constitution qui ne comporte pas de limitation de mandat représente une présidence à vie! » a-t-il dénoncé.