Le nombre de licences de taxis non exploités est très important. Le taux est de 40% d’un total de 94 000 licences. C’est ce qu’a indiqué le Ministre des transports, Amar Ghoul, hier à l’APN, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales.
A cet effet, celui-ci a indiqué qu’une commission mixte entre les ministères des transports et des moudjahidine sera formée d’ici peu afin de régler ce problème. Pourquoi une commission mixte regroupant deux départements ministériels pour un simple problème de licences de taxis ? C’est parce que, jusqu’à présent, seuls les anciens moudjahidines ont le droit d’acquérir une licence de taxis.
C’est l’un de leurs nombreux avantages d’ailleurs. Et les licences dont ils bénéficient sont souvent « revendues » ou « louées » à des tierces personnes qui les exploitent. Seulement, le Ministre des Transport vient de révéler que près de la moitié de ces licences, ne sont pas exploitées, alors qu’il y a des centaines ou milliers de jeunes qui voudraient bien bénéficier d’une telle faveur afin de travailler « légalement » dans ce créneau.
Il faut dire que le problème du transport urbain est très présent dans les grandes villes du pays. L’offre et le nombre de taxis existants n’arrivent plus à satisfaire la demande, et c’est ce qui a d’ailleurs favorisé l’augmentation du nombre de taxi clandestins.
Quand ils sont disponibles, les taxieurs font la loi dans la mesure où c’est eux qui choisissent leurs circuits. Ces 40% de licences qui ne profitent à personne seront-elles retirées à leurs bénéficiaires ? Amar Ghoul n’a donné, pour l’instant, aucun détail concernant la démarche à suivre. Il est à noter que dans ce genre de cas, c’est souvent le Ministère des moudjahidines qui a le dernier mot.
Elyas Nour