Et patatras ! Nouveau coup de théâtre dans l’affaire de l’assassinat du DGNS, Ali Tounsi : Le colonel Chouaïb Oultache, son meurtrier, donc un témoin clé dans ce sombre feuilleton, serait mort à son tour.
C’est un quotidien algérien citant « des sources dignes de foi » et repris par Algerie360, qui donne cette information, qui n’a pas encore été confirmée de source officielle.
Ainsi, le colonel Chouaïb Oultache aurait succombé à ses blessures pendant son transfert, sous haute surveillance, vers un hôpital à l’étranger, précise le quotidien. « Blessé au cours de la fusillade qui a suivi son acte », il a été décidé de son évacuation, de l’hôpital Aïn Naâdja où il avait été placé, vers l’étranger pour des soins suite à des complications. Or, le ministre de l’intérieur, Yazid Zerhouni, déclarait que son état était stationnaire et en « constante amélioration », et qu’il « sera présenté à la justice après son rétablissement».
Que s’est-il passé entre temps ? On n’en sait rien pour l’heure. Néanmoins, si le décès du colonel Chouaïb Oultache se confirme, cela signifierait la disparition d’un personnage central dans l’enquête.
Déclarations contradictoires
Il ne faut pas avoir le flair d’un Hercule Poirot pour comprendre qu’entre la version officielle et ce qui s’est passé réellement ce triste jeudi 25 févier dans le bureau du DGNS, il y a une apparente discordance.
D’abord la déclaration de Zerhouni au lendemain de l’assassinat. Le ministre de l’intérieur affirmait en effet que le colonel Chouaïb Oultache a abattu Ali Tounsi par balles avant de retourner l’arme contre lui. Or, selon plusieurs sources, celui-ci est blessé au bras et à la jambe ; curieuse façon donc de se suicider.
Autre élément troublant, si aucun organe vital n’a été touché, la vie de l’assassin ne devrait pas être en danger. De plus, son cas a été jugé « stationnaire » et en « constante amélioration » ?
Aussi, l’assassinat a été présenté comme une affaire entre le meurtrier, pris d’une crise de « démence » au moment de l’acte, et la victime. Version contestée par la famille de Tounsi qui déclare que « le défunt a été assassiné froidement, lâchement et en toute conscience dans son bureau de la Direction Générale de la Sûreté Nationale » et que « contrairement à ces affirmations infondées, la famille du martyr tient à souligner avec force, que ce dernier n’avait aucun problème personnel avec son assassin, ni d’ailleurs avec quiconque »… Voilà qui n’arrange pas les choses pour le ministre de l’intérieur.
En tout état de cause, depuis le début, cet assassinat est entouré d’un opaque mystère, que seul le témoignage du colonel Chouaïb Oultache pourrait percer. Mais si la rumeur du décès de ce dernier se confirme, il sera difficile de faire parler une tombe.