«Aucun candidat tricheur ne sera admis à l’université»

Redaction

Lu sur Les Débats

Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) tient à ce que l’administration et les enseignants surveillants soient sanctionnés au même titre que les candidats tricheurs.

Le coordinateur de cette entité syndicale, Meziane Meriane, a confirmé le dépôt du rapport établi par la commission chargée d’étudier les recours mardi dernier, pour que soit décidée la nature de la sanction par le ministre de l’Education, précisant qu’aucune reconduction n’est envisageable pour les recalés. Après avoir fait pression sur le ministère de l’Education nationale afin de sévir contre les élèves  » tricheurs « , les syndicats du secteur dont le Snapest, oeuvrent à ce que les sanctions s’étendent jusqu’aux agents administratifs et enseignants surveillants. Jugeant que l’origine du problème se situe à leur niveau, puisque ces derniers auraient dû exclure les  » fraudeurs  » au moment même où ils ont été pris main dans le sac.  » La loi stipule que tout candidat pris en flagrant délit de triche doit être exclu de l’examen immédiatement, conformément à la loi en vigueur régissant les examens et concours nationaux « , a déclaré le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane. « Si l’exclusion s’est faite au bon moment, tout ce remue-ménage n’aurait pas eu lieu d’être « , a-t-il ajouté. Jusque là, aucune réponse ne leur est parvenue de la part du département de Abdelatif Baba Ahmed.  » Notre requête demeure sans suite « , a regretté notre interlocuteur. Meziane Meriane nous a appris, en outre, que le rapport établi par la « Commission ministérielle neutre » chargée d’évaluer les recours  » au cas par cas « , a été remis au ministère de tutelle mardi dernier ; pour que les sanctions décidées par l’ONEC (Office National des Examens et Concours) soient soumises à l’aval du ministre de l’Education nationale. N’omettant pas de mettre en exergue l’impossibilité d’une éventuelle reconduction des candidats recalés. Affirmant qu’  » aucun candidat suspendu pour tricherie ne sera admis à l’université « . La commission était chargée de définir la nature de la sanction et ne s’est vue à aucun moment attribuer la tâche de prouver l’innocence d’un des mis en cause.  » La mission première de cette commission ministérielle est de distinguer les cas de triche individuelle de celle collective « , s’est-il empressé de répondre à la question sur une éventuelle reconduction, si « la triche n’est pas avérée ». Par ailleurs, le SG du CLA (Conseil des Lycées d’Algérie), Idir Achour, s’est dit  » outré  » par les échos qui lui sont parvenu par le biais de la presse nationale, sur les résultats de la commission nommée par le ministère de tutelle, chargée d’étudier les recours. Des résultats qui affirment la non reconduction des élèves suspendus.  » Je suis sûr que beaucoup de candidats ont été lésés « , a-t-il regretté. Trouvant inadmissible que les syndicats ne soient pas mis au courant des résultats de la procédure. Du moins, son syndicat. « Le ministère de l’Education fait preuve d’un manque de transparence », a-t-il dit. « Ce n’est pas que je sois d’accord avec la triche, mais il est inconcevable que la commission ne compte pas parmi ses membres, des pédagogues « , a-t-il argué. Qualifiant les membres nommés d’  » administrateurs par excellence « .