La gratuité des soins n’est pas remise en cause par le nouvel avant-projet de loi sur la santé, examiné mercredi dernier par le gouvernement. C’est du moins ce qu’a indiqué ce dimanche 17 mai le directeur des études au ministère de la Santé, M. Saïd Mekkaoui.
« La gratuité est réaffirmée (dans le nouveau texte, NDLR). En fait, toutes les obligations de l’Etat qui existaient dans la loi 85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé sont reconduites. Donc, la gratuité des soins existe encore dans le nouveau texte de loi et bien d’autres [principes] », affirme M. Mekkaoui, qui souligne, en outre, « un autre engagement de l’Etat », à savoir « la garantie de l’accès aux soins à tous les citoyens, sur tout le territoire national sans discrimination, près de leur domicile ». En somme, l’invité de la Chaîne III de la Radio nationale affirme la reconduction par l’Etat de « l’accessibilité permanente aux soins et aux médicaments » gratuitement à tous les citoyens. Une gratuité qui, a-t-il souligné, « restera autant qu’il le faudra ».
Quid de la qualité des soins? « Il est vrai qu’on a pu reproché quelques faiblesses dans la qualité des prestations de soins depuis un très bon moment », reconnaît le cadre du ministère de la Santé, avant d’assurer que « cet avant-projet de loi prend en charge cet aspect-là pour faire en sorte que la gratuité rime avec la qualité ». Et d’inscrire ce critère « dans un ensemble », car « quand on parle de la qualité, on doit, soutient-il, parler de tout ce qui concourt à sa réalisation ».
Il estime ainsi que « c’est dans le renforcement de l’organisation générale et du fonctionnement du système [de santé] qu’il faudra trouver la qualité. Il faudra la trouver, explique-t-il, d’abord par le degré de réactivité ou d’adaptation au fur et à mesure qui est introduit avec le Conseil national de santé publique qui sera sollicité à chaque fois que c’est nécessaire. » Ensuite, énumère-t-il, « par la décentralisation qui est opérée aujourd’hui et qui va vers ce qu’on appelle les services extérieurs de santé d’une part et vers les établissement de santé publique d’autre part. » Le troisième point à même de concrétiser cette qualité tant recherchée et réclamée par les citoyen « en constitue, d’après le cadre du ministère, la charnière, l’ossature, et consiste en un système d’information sanitaire performant. » « Le quatrième point, c’est la planification avec ses deux outils, à savoir la carte et le schéma d’organisation sanitaires. Le cinquième, c’est l’introduction des circonscriptions sanitaires, mais là ça va se jouer autant dans la qualité que dans la maîtrise des coûts qui est un autre objectif recherché par l’avant-projet de loi. Il en est aussi des réseaux, des soins à domicile via des conventionnements, des jumelages et des parrainages qui sont introduits en matière de partenariats de santé, [il s’agit également] de la mission de service public qui est certes accessoire, mais qui reste quand même un point nouveau et important, et, enfin, de tout ce qui peut contribuer à la qualité à travers les prestations et consensus en matière de diagnostic, etc. », conclut M. Mekkaoui.