Avec l’appui de 120 députés : un projet de loi condamnant le colonialisme déposé à l'APN

Redaction

Un groupe de 120 députés, représentant plusieurs formations politiques à l’Assemblée nationale populaire (APN), ont introduit un projet de loi portant condamnation du colonialisme. C’est le deuxième du genre, après celui rejeté en 2005. Ses articles portent, essentiellement, sur la repentance de la France et la responsabilité de l’Etat algérien quant à la garantie des droits historiques, politiques et financiers des victimes algériens.
Dans ce sens, le député du FLN à l’APN, Moussa Abdi, a souligné que le projet de loi relative à l’incrimination du colonialisme, composé de 20 articles, a rempli toutes les conditions juridiques et réuni les signatures exigées, a été présenté au bureau de l’Assemblée. Dans une déclaration à El Khabar, le même interlocuteur a indiqué que les 120 députés de l’APN sont issus des différentes formations politiques, mais la majorité appartient au vieux parti, le FLN et le parti d’Ouyahia, le RND ainsi que le FNA, ajoutant qu’ils ont tous signé le dit projet de loi.
Dans ce contexte, le député du FLN a affirmé que les principaux 20 articles qui constituent l’avant projet se résument à la repentance de la France, l’indemnisation des victimes du colonialisme et les bombes nucléaires du sud algérien, des excuses officielles pour l’Algérie de la part de l’Etat français, pour les crimes perpétrés par son armée, ainsi qu’un autre article relatif aux relations algéro-françaises. Dans le même sillage, l’avant-projet a mis l’accent sur la création des tribunaux destinés aux criminels de guerre pendant la colonisation.
Répondant à une question sur un éventuel refus de la part du bureau du parlement, sachant qu’un projet identique présenté par le Mouvement Ennahda, il y 5 ans, a fait l’objet d’un refus, l’initiateur du projet a annoncé que cette probabilité est à exclure car, selon ce dernier, aucune raison ne justifie qu’il sera rejeté, affirmant qu’il représente l’une des revendications pressantes de la famille révolutionnaire et de l’élite.

El Khabar