Biskra : une raffinerie produira 5 millions de tonnes par an

Redaction

Le ministre de l’énergie et des mines a lancé hier les travaux d’une importante raffinerie à Biskra. Elle ouvre la voie aux prochains projets de raffinage de Ghardaïa, à Tiaret et à Hassi Messaoud, devenus indispensables pour l’Algérie, qui n’a pas installé ce type d’infrastructures depuis 10 ans.

La raffinerie de Bsikra créera 600 postes permanents dans la région / DR

La wilaya de Biskra a accueilli la première pierre de la future raffinerie qui produira 5 millions de tonnes par an. Hier, le ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, a lancé officiellement la construction de ce projet de grosse envergure.

L’importante production qu’effectuera cette raffinerie se déclinera en plusieurs produits énergétiques. Le projet prévoit pour chaque année : 500.000 tonnes d’essence, 220.000 tonnes de GPL (gaz de pétrole liquéfié) et 169.000 tonnes de kérosène.

Le coût total de l’installation devrait demander 220 milliards de dinars, dont 60 % en devises, d’investissement. La raffinerie devrait à terme générer « plusieurs milliers d’emplois » dont 600 postes de travail permanents, a précisé le ministre.

Vers un pôle régional

En chantier dans la région de Djemora, à une quarantaine de kilomètres au nord de Biskra, cette raffinerie qui a nécessité un investissement de 220 milliards de dinars, dont 60 % en devises, générera « plusieurs milliers d’emplois » dont 600 postes de travail permanents.

La raffinerie de Biskra est dans la lignée des projets d’installation d’autres raffineries afin d’augmenter la production locale. L’Algérie qui dispose des grosses ressources pétrolières n’avait jusqu’alors que peu d’infrastructures pour exploiter ce potentiel, elle devrait même devenir à terme une très grosse importatrice de carburants. Un comble pour le pays des hydrocarbures.L’Algérie n’a construit aucune usine de production de carburants depuis 10 ans. Les projets de raffineries annoncées en 2000 n’ayant jamais abouti, malgré les importants profits que l’exportation des hydrocarbures apporte, soit 200 milliards de réserves de change.

Pour répondre à ce manque, d’autres projets de raffineries similaires sont donc prévus, et seront mis en place à Ghardaïa, à Tiaret et à Hassi Messaoud (Ouargla). Youcef Yousfi a lancé l’ordre de projeter en parallèle des travaux de réalisation de cette raffinerie, la construction d’unités pétrochimiques à Khenchela, à Batna et à M’sila de sorte à former, à terme, un pôle pétrochimique régional.

AB avec agences