L’Etat algérien pourrait introduire dans sa réforme du marché financier une nouvelle clause sur l’actionnariat des entreprises algériennes cotées en bourse, afin de diversifier les revenus dont dépend son économie.
Le marché financier algérien pourrait connaître un nouveau souffle les investisseurs étrangers non résidents étaient autorisés à acheter des actions.Le ministère de l’Industrie, des PME et de l’investissement étudie actuellement la possibilité de leur ouvrir l’actionnariat des entreprises cotées en bourse, interdit jusqu’à présent.
Incohérences
Les non résidents étaient jusqu’à présent autorisés à investir dans des valeurs mobilières par la Banque d’Algérie (règlement du 2000-04 du 2 avril 2000) , en passant par des établissements financiers agréés. Les actions d’entreprises algériennes, en revanche, leur restent inaccessibles. Un règlement à deux vitesses.
L’idée d’ouvrir le marché aux étrangers ne date pas d’hier puisque la Commission de surveillance des opérations en bourse avait déjà évoqué cette possibilité, notamment en 2011, sans obtenir une officialisation ni même le projet d’en discuter avec les autorités algériennes.
Réformer
La réforme du marché financier, menée par le ministère des finances pour renforcer l’économie et la croissance algérienne sur la période 2010 -2014, a remis au goût du jour l’ouverture boursière à l’international. L’apport financier des non-résidents pourrait donner un coup de fouet à l’économie algérienne, habituellement financée par les banques, le budget de l’Etat et le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes, issus par les recettes supplémentaires de pétrole.
Amina Boumazza