Profitant de la journée internationale de la femme, le chef de l’Etat a fait des annonces pour le moins étonnantes. Il a plaidé, dans un discours prononcé en son nom par la ministre de la Famille, Mounia Meslem, pour plus de droits aux femmes.
«La femme est en droit d’être soutenue et protégée par la loi en matière d’accus à l’emploi et de possession de biens et de richesses, sous le régime de la séparation en étant libre d’en disposer elle-même et à sa convenance», a indiqué Abdelaziz Bouteflika. Il ajoutera que «la femme est en droit, conformément au principe de l’égalité des chances et abstraction faite du genre, d’accéder aux postes officiels politiques et administratifs de l’Etat, des organisations de la société civile, des partis et autres organismes». Répondant aux islamistes, le chef de l’Etat indique que la femme algérienne « se défait, chaque jour davantage, des hérésies qui inhibent sa détermination, des obstacles et des entraves qui encombrent son chemin et de règles de toutes sortes étrangères à la religion, pour poursuivre sa marche, forte de ses droits consacrés par le Saint Coran et la Tradition du Prophète (Qsssl), et par les lois de la République ».
Il a dans ce sens plaidé pour le droit d’intégrer le monde du travail. « Elle est en droit de jouir, dans son pays l’Algérie, de sa pleine capacité juridique et de ses droits, et être considérée comme un gisement de compétences, d’énergies et de capacités immenses dont il n’est pas permis de se priver », a-t-il dit.
Les observateurs de la scène politique n’ont pas compris le sens de cette sortie présidentielle. Car, en dehors de la conjoncture marquée par l’adoption de la loi protégeant les femmes de violences, rien ne justifie cette sortie. Surtout que certains reprochent notamment à Abdelaziz Bouteflika de ne pas avoir beaucoup fait dans la promotion de la femme au gouvernement et dans l’administration.
Essaïd Wakli