Le grand retour du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika sur la scène nationale se confirme chaque jour un peu plus, après plusieurs mois de convalescence suite à sa maladie et un long séjour médical en France.
Son empreinte est palpable sur plusieurs dossiers d’actualité, les plus chauds de surcroît, à en croire certains cercles initiés, à moins qu’il ne s’agisse d’une propagande médiatique destinée à la consommation populaire. En effet, le retour effectif du président de la République à la gestion des affaires de la Nation serait imminent, en ce sens qu’un conseil des ministres serait au programme avant la fin de la semaine en cours, à se fier à certaines indiscrétions.
Cette réunion importante est opportune au vu des impératifs politiques et socio-économiques de la toute prochaine rentrée sociale qui s’annonce d’ores et déjà chaude. Elle sera l’occasion idoine pour le premier Magistrat du pays de procéder à des réglages nécessaires susceptibles d’assurer une meilleure entame de la rentrée.
Il s’agit entre autres, de prendre des mesures appropriées pour contenir la dynamique syndicale et les menaces de grèves qui touchent plusieurs secteurs d’activité, mais aussi, de poursuivre les efforts du gouvernement dans le sens de la satisfaction des préoccupations urgentes des Algériens, tel que préconisé lors du dernier conseil des ministres présidé par le président Bouteflika.
C’était pour rappel, consécutivement, au remaniement de l’Exécutif qui avait vu la désignation d’un nouveau Premier ministre en la personne d’Abdelmalek Sellal. Ce dernier a mis scrupuleusement en exécution les instructions du chef de l’Etat, en multipliant les gestes d’apaisement envers la société et en procédant à des actions au bénéfice de la population, il y a bientôt une année.
Mieux, il a poursuivi le cycle de visites sur le terrain entamé par Bouteflika, en sillonnant depuis le début de l’année les wilayas du pays, avec à la clé, des rencontres organisées avec les représentants de la société civile de chaque wilaya, façon de s’enquérir directement des préoccupations des Algériens.
Autrement, le retour de Bouteflika à la gestion des affaires du pays après une longue absence, s’est davantage dessiné dans le dénouement relatif connu par la crise, qui secoue depuis le début de l’année, le Front de libération nationale (FLN).
Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a fini par autoriser la tenue de la fameuse session du Comité central de cet appareil du pouvoir, synonyme d’une issue de crise, en ce sens qu’un remplaçant d’Abdelaziz Belkhadem à la tête du vieux parti semble être trouvé en la personne d’Amar Saidani.
Ce dernier dont la candidature avait été vivement critiquée par nombre de militants, cadres et parlementaires du FLN a fini par s’imposer, somme toute un appui magistral de Bouteflika, seul à pouvoir décider de l’avenir du FLN dont il assure la présidence d’honneur.
Autant de signes qui confirment donc le retour en force du président, à moins de neuf mois de l’élection présidentielle dont les contours tardent à se dessiner. A ce titre, c’est toute la donne qui changera à ce propos, la piste d’un quatrième mandat justement, n’étant toujours pas définitivement écartée.
Lu sur Les Débats