Chakib Khelil est inculpé sur la base de rumeurs selon Farouk Ksentini

Redaction

Considérant que l’ancien ministre de l’Énergie est condamné sur la base de rumeurs, il en appelle au respect de la présomption d’innocence et des règles de procédure pénale.

Après la sortie médiatique du procureur général d’Alger, qui avait annoncé lundi des mandats d’arrêt internationaux notamment contre Chakib Khelil et sa famille, c’est une véritable contre-offensive qui est orchestrée. D’abord par le concerné lui-même qui plaide non-coupable, dans des entretiens publiés hier dans des journaux arabophones. Puis, surprise, par le président de la Commission consultative des droits de l’Homme, Me Farouk Ksentini, qui bat en brèche les déclarations du PG d’Alger, dans un communiqué envoyé à l’APS. La présomption d’innocence est “un principe constitutionnel du bénéfice et la protection duquel personne ne peut être privé”, a-t-il rappelé. “L’État de droit ne s’accommode nullement du lynchage médiatique et la présomption d’innocence est un principe constitutionnel du bénéfice et la protection duquel personne ne peut être privé”, a souligné M. Ksentini.“L’honneur de notre pays est celui d’être et de se comporter comme un État de droit et même plus comme une société de droit dont la caractéristique essentielle se ramène au respect de l’individu quels que soient l’enjeu et les circonstances”, a-t-il estimé. “Mais il sera observé qu’aujourd’hui à l ‘occasion de ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Sonatrach 2, un ancien ministre est médiatiquement malmené avant même que cette personne n’ait été entendue dans ses explications quant aux faits qui lui sont imputés et avant qu’elle n’ait été confrontée à ses accusateurs”, a ajouté le président de la CNCPPDH.

Il a considéré que l’image de la justice algérienne devant être transmise est celle d’une “institution sereine”, “scrupuleusement respectueuse” de la présomption d’innocence, des règles de la procédure pénale qui commandent en l’occurrence la transmission du dossier à la Cour suprême “en vertu du privilège de juridiction institué par la loi ellemême”. “Nous devons refuser les condamnations hâtives fondées sur la rumeur persistante et parfois sur la malveillance”, a conclu M. Ksentini.

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