Chevènement favorable à une « commission de justice » pour traiter des problèmes de mémoire entre l’Algérie et la France

Redaction

L’ancien ministre d’Etat français, sénateur du territoire  de Belfort et président de l’association France-Algérie,  Jean-Pierre Chevènement,  a souhaité mardi à Alger que pour traiter les « problèmes liés à la mémoire »  entre l’Algérie et la France, une structure équivalente à la « commission justice,  vérité et réconciliation » qui a existé en Afrique du Sud post-apartheid, soit  mise en place.

« Je pense que s’il y avait l’équivalent de la commission de justice  (vérité-justice-réconciliation) qui existait en Afrique du Sud, ce serait bien  que chacun y apporte ses témoignages », a déclaré M. Chevènement lors d’un  point de presse à Alger.   Interrogé sur la question liée à la mémoire commune entre l’Algérie  et la France et sur les problèmes ayant une relation avec la colonisation, l’ancien  candidat à la présidence de la République française a estimé qu’une telle commission  de justice serait également l’occasion d' »entendre des choses bouleversantes »  au sujet de la guerre de libération nationale algérienne.    « Je ne peux pas refaire le passé car il existe mais nous pouvons faire  confiance aux historiens objectifs et nous pouvons faire aussi confiance aux  regards que les uns et les autres peuvent porter aujourd’hui sur cette histoire  commune », a-t-il ajouté.     Pour lui, cette page d’histoire doit être réglée à travers la « conscience ».  « Je pense que la France doit être consciente de ce qui s’est passé et de ce  qu’elle a fait en Algérie. Un travail de conscience fait ensemble est beaucoup  plus positif que de vouloir accabler son partenaire », a-t-il insisté.

RAF avec APS