Corruption : les firmes étrangères bannies d’Algérie

Redaction

Lu sur La Presse Canadienne – Yahoo News

Le ministre algérien de l’Énergie a prévenu jeudi que toutes les entreprises étrangères qui font l’objet d’enquêtes sur la corruption seront placées sur une liste noire, sans toutefois faire référence à aucune firme en particulier.

L’Algérie a été plongée dans une série d’affaires de corruption, lesquelles impliquaient surtout des compagnies étrangères qui versaient des pots-de-vin pour décrocher de lucratifs contrats dans le secteur des infrastructures et de l’exploitation pétrolière.

Devant les membres du Parlement, jeudi, le ministre Youcef Yousfi a précisé que ces entreprises ne pourraient plus obtenir de contrats en Algérie, et il a évoqué la possibilité qu’elles soient tenues de verser des dédommagements.

L’Algérie mène présentement des enquêtes sur l’entreprise québécoise SNC-Lavalin et la firme italienne Saipem. La plupart des ententes impliquent la société énergétique nationale algérienne Sonatrach.

Les autorités policières algériennes ont mené le 27 mai dernier une perquisition au siège social algérien de SNC-Lavalin. Les médias algériens ont rapporté que les policiers s’intéressaient à un contrat de 825 millions $ décroché par SNC-Lavalin en 2005 pour construire la centrale énergétique de Hadjret Ennous, près d’Alger.

Les policiers ont saisi des ordinateurs, des dossiers et d’autre matériel au terme d’une perquisition qui a duré huit heures. Il s’agissait de la troisième perquisition menée dans des bureaux de SNC-Lavalin, mais la première effectuée à l’extérieur du Canada.