L’ex-patron du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abderrazak Makri a appelé l’armée populaire nationale (APN), à intervenir pour sauver le pays. Dans un post publié sur Facebook, il a particulièrement ciblé ceux qu’il a qualifié d’« officiers patriotes intègres » au sein de cette institution. L’intervention de l’armée, a-t-il expliqué, se doit d’être impartiale et totalement désintéressée pour que la transition démocratique puisse se dérouler toute à fait normalement.
- Makri a posté un commentaire sur sa page Facebook ce jeudi où il est revenu sur les dernières déclarations du vice-ministre de la Défense et chef d’État major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah qui a martelé à maintes reprises ces derniers jours, que l’armée n’interviendra pas dans la vie politique. L’ex-SG du MSP a considéré la position de l’ANP comme étant contraire à sa longue tradition d’immixtion dans la vie politique. « L’armé se doit d’intervenir pour accompagner en tant que partenaire, la transition démocratique pour lui, ce n’est nul autre que les officiers patriotes et intègres qui peuvent l’accomplir.
L’ex-SG du MSP a analysé, dans les détails, les sorties médiatiques du vice-ministre de la Défense. Selon lui, le discours agressif de l’armée est tout à fait suspect. En guise d’explication, M. Makri a avancé trois hypothèses soutenant que « Ces interventions ont pu être imposées par un clan dominant (militaire ou civil), comme ils peuvent exprimer un choix délibéré et un parti pris pour le clan présidentiel et ses soutiens qui trouvent du bénéfice à ce que la situation actuelle perdure. L’homme politique a également soutenu que la position de l’armée peut aussi résulter de l’apparition d’une nouvelle génération d’officiers n’ayant aucune expérience en ce qui concerne l’immixtion de leur institution dans la vie politique ce qui fait qu’elle redoute les conséquences nationales et internationales d’un coup d’État ».
Après avoir fourni son interprétation, le cadre du MSP s’est dit inquiet des conséquences de la position prise par l’ANP. Pour lui cette dernière doit impérativement intervenir pour sauver le pays. « Si la situation est aussi noire et que le pays se dirige vers une crise, comme le soutient l’opposition, l’armée devra certainement y faire face, car le devoir de l’armée et des services de sécurité est d’accompagner la transition démocratique et d’être les garants de son bon déroulement », a-t-il écrit avant de lancé un appel à ceux qu’il a qualifié de « patriotes et d’intègres au sein de cette institution ». Une façon bien subtile de porter son soutien aux détracteurs du clan présidentiel au sein d’une institution militaire qu’on dit sujette aux dissensions.
M. M.