Algérie : Faut-il rendre obligatoire l’enseignement du Tamazight ?

Redaction

L’enseignement de la langue Amazighe va-t-il devenir obligatoire dans l’avenir ? En tous cas, c’est ce qu’espère le secrétaire général du haut commissariat à l’Amazighité (HCA), Youcef Merahi

«L’enseignement de Tamazight doit devenir obligatoire, principalement dans les wilayas où cette langue est enseignée en ce moment, du moment qu’elle est introduite dans le système éducatif depuis le cycle primaire», a-t-il confié dans une déclaration à l’APS. Le premier responsable du HCA a indiqué qu’il faut bien faire un audit autour de l’introduction de cette langue dans l’école algérienne. «Il est important que l’enseignement de Tamazight soit soumis à une évaluation afin de faire le bilan de cette expérience depuis l’introduction de cette langue dans le système éducatif en 1995», a-t-il encore déclaré.

Un audit qui permettra, a-t-il ajouté, «d’améliorer l’enseignement de Tamazight et de mettre fin au caractère expérimental qui caractérise l’apprentissage de cette langue, devenue deuxième langue nationale du pays depuis 2002, et de l’améliorer». En tous cas, il faut dire que l’enseignement de Tamazight ne s’est pas généralisé comme le souhaite les initiateurs de cette démarche. L’aspect facultatif a freiné son développement dans la mesure où beaucoup d’élèves dans plusieurs régions du pays refusent de l’apprendre, ceci quand il y a un enseignant, alors que c’est carrément l’absence de ce dernier, dans plusieurs autres cas, qui pose un problème. En dernier lieu, Merahi a également évoqué la question de la transcription de la langue Amazighe. Dans certaines régions, la Kabylie notamment, ce sont les caractères latins qui sont utilisés, alors que dans d’autres, les Aurès en l’occurrence, c’est l’arabe.

Elyas Nour