Lounis Aït-Menguellet ne chantera pas, en public, durant toute l’année 2016. C’est le poète lui-même qui a tenu à annoncer cette nouvelle lors d’une conférence de presse animée, jeudi soir, à l’issue d’un mémorable concert animé au théâtre de verdure de Riyadh El feth, à Alger. « Je vais faire de 2016 une année sabbatique. Je vais me préparer à célébrer mes 50 ans de carrière », a-t-il dit aux nombreux journalistes présents.
La nouvelle ne manquera certainement pas de décevoir les milliers de fans qui n’ont pas cessé de le suivre en un demi siècle de carrière. Surtout que l’annonce de ce « repos » intervient quelques mois après que le chanteur de 65 ans ait subi une lourde intervention chirurgicale en janvier dernier. Sportif, Aït-Menguellet a dû s’éloigner de la scène durant plusieurs mois avant de rencontrer son public, à nouveau, dès le mois de juin. Il s’est d’abord produit en France et en Suisse avant d’entamer une longue tournée en Algérie. Il a chanté à Tizi-Ouzou, Tipaza, Taref, Saïda, Boumerdès et plusieurs fois à Alger.
Le poète que Kateb Yacine qualifiait de «maquisard de la chanson » a entamé sa carrière en 1967, à âge de 17 ans. Il a connu un succès inégalable et jamais démenti, malgré les couacs rencontrés au cours de cette longue et exceptionnelle carrière.
Abdennebi Aït-Menguellet de son vrai nom figure parmi les rares chanteurs algériens dont les textes font l’objet d’études universitaires en Algérie et à l’étranger. Des colloques et rencontres se tiennent régulièrement entre chercheurs pour tenter de cerner son œuvre, riche de centaines de textes.
Essaïd Wakli