Cheb Khaled continue d’intriguer les médias. Le succès de son dernier album, sa nationalité marocaine et sa carrière internationale suscitent l’intérêt des journalistes, à qui il se confie volontiers. Dans un portrait du chanteur algérien, publié ce lundi dans le quotidien français Libération, Cheb Khaled revient sur son passé, notamment des épisodes de sa carrière encore méconnus.
Qu’il défraie la chronique ou qu’il ravisse ses fans, Cheb Khaled a le mérite de faire parler de lui et d’appartenir quoiqu’il arrive à l’histoire de la chanson algérienne. Le chanteur de raï s’est récemment confié à un journaliste du quotidien Libération. Dans un portrait, il est revenu sur les récentes polémiques, notamment en Algérie déclenchées par ses choix personnels, mais également sur son passé de chanteur en Algérie. Le quotidien français qui l’a interrogé sur ses souvenirs d’Oran explique que Cheb Khaled était un habitué des cabarets qui ont fait sa réputation, mais aussi des mariages qu’il animait. D’ailleurs le chanteur avoue qu’il lui arrivait souvent de :
« Chanter à ceux des enfants de généraux, pour ne pas faire l’armée qui était obligatoire à l’époque. On devait se taper deux ans à balles réelles. Grâce à ma voix, j’ai réussi à l’esquiver jusqu’à mon départ pour la France à 26 ans. »
Un souvenir sur les débuts de Cheb Khaled que peu d’Algériens ont sans doute conservé. Le succès du chanteur de raï était donc tel dans les années 80, qu’il lui ouvert des portes en Algérie et à l’international, où il est même parvenu à populariser le raï dans le monde entier, comme tend à le rappeler l’article de Libération.
Dans ce même portrait, le chanteur et sa femme Samira, qui est également son attachée de presse, en ont profité pour démentir les rumeurs colportées et pour assumer leurs choix. Notamment sur l’obtention de la nationalité marocaine par Cheb Khaled, qui avait défrayé la chronique il y a quelques semaines en Algérie. Le couple s’était déjà justifié, le chanteur avait notamment insisté sur son envie de voir enfin un Maghreb uni, mais avec sa femme il a préféré à nouveau expliquer son choix de prendre cette nationalité.
« Le Roi lui a offert la nationalité alors que Khaled n’a rien demandé. Il ne peut pas refuser ! Un cadeau ne se refuse pas, c’est un honneur que le roi lui fait », explique sa femme, qui d’ailleurs a des origines algéro-marocaines.
Une version soutenue par Cheb Khaled, lassé de cette polémique autour d’un simple passeport, qui dans ce portrait assure qu’il restera toujours algérien, quoiqu’il advienne :
« Je suis algérien de souche, de naissance et je le resterais toujours même si j’ai un passeport marocain, anglais ou américain… Ma femme a raison, un cadeau ne se refuse pas. Et personne ne peut remettre en cause le fait que je sois algérien. »