Les premières prises de vue d’un film documentaire sur la vie du réformiste algérien Cheikh Abdelhamid Benbadis, ont été tournées dimanche dans la Medersa de Constantine, a-t-on constaté. Les premières scènes de ce documentaire de télévision, réalisé par Abdelbaki Sellaï, ont été consacrées à des séquences auxquelles ont participé le frère de l’imam disparu, Abdelhak Benbadis et le chercheur Abdelaziz Filali, président de l’Association Benbadis. Ces deux personnalités « proches » de Abdelhamid Benbadis ont abordé plusieurs « zones d’ombre » de la vie et du parcours du Cheikh Abdelhamid Benbadis.
La vie privée de l’imam sera pour la première fois évoquée au grand public grâce aux témoignages de son frère qui va expliquer, par exemple, les raisons du divorce de cette personnalité qui n’a pas cessé, pourtant, d’oeuvrer pour rassembler le peuple algérien. Ce documentaire de 52 minutes, produit par une entreprise privée, vise à faire connaître cette illustre personnalité qui a « contribué à la préservation de la langue arabe, au moment où une langue étrangère avait la part belle dans les milieux algériens », a indiqué Abdelbaki Sellaï. Le tournage de ce film auquel prendront part de hautes personnalités, à instar des Algériens Ahmed Taleb El Ibrahimi et Zhor Ounissi ainsi que Mohammed Amara (Egypte) et Djassem Soltan (Qatar), entre autres, devra durer au moins 3 mois, selon des précisions fournies par le réalisateur. Ce dernier a fait part d’un vaste travail d’investigation sur la personnalité de Cheikh Abdelhamid Benbadis, ses traits de caractère, ses relations familiales et sociales, sa vision politique et son profil économique et stratégique, a indiqué également Sellaï.
Dans une des séquences de ce film documentaire, a-t-il encore assuré, le téléspectateur découvrira Benbadis l’économiste qui n’a eu de cesse de défendre le produit local en incitant ses disciples à acheter des effets vestimentaires fabriqués en laine locale. La tentative d’assassinat du Cheikh, ses déplacements à travers toutes les régions du pays ne seront pas uniquement relatés mais également projetés en image au grand bonheur des téléspectateurs, a également affirmé Abdelbaki Sellaï. La production de ce film documentaire s’inscrit dans le cadre d’une série d’épisodes intitulée « Des hommes et des positions » retraçant la vie de plusieurs monuments de histoire de l’Algérie, à l’image de Malek Benabi, Mohamed Boudiaf et Houari Boumediene, entre autres, a-t-il encore souligné.
RAF