En Tunisie, les rappeurs Klay BBJ et Weld El 15 ont été condamnés par contumace à une peine d’un an et 9 mois de prison ferme.
Leur cas, comme celui de l’ex-Femen Amina Sboui, a été brandi par les défenseurs des droits de l’homme comme le signe d’une dérive totalitariste de la Tunisie. Eux : Klay BBJ et Weld El 15, deux rappeurs tunisiens poursuivis par la justice. Ils ont l’un et l’autre été condamnés par contumace à une peine d’un an et 9 mois de prison ferme.
Klay BBK écope d’un an pour outrage à un fonctionnaire public pendant l’exercice de ses fonction. Quant à Weld El 15, il récolte 6 mois pour calomnie et 3 mois pour atteinte aux bonnes mœurs.
Ghazi M’rabet, avocat des deux rappeurs, est d’autant plus surpris du jugement qu’il a été prononcé par contumace, les deux principaux concernés n’ayant pas été prévenus de leur procès.
« Ce procès a eu lieu sans que nous ayons reçu de convocation (…) je vais parler à mes clients pour faire opposition à ce jugement mais cette peine de prison ferme montre que l’acharnement contre la liberté artistique, la liberté d’expression continue » a déclaré Me Ghazi Mrabet.
Cette peine vient à la suite du concert donné à Hammamet le 22 août, au cours duquel ses infractions auraient été commises. L’avocat des rappeurs a aussi souligné la rapidité avec laquelle cette affaire a été jugée alors que les tribunaux en Tunisie devraient être en vacances.