Vidéo. Fellag : « Ce ne sont ni les Algériens ni les Kabyles qui ont tué ce pauvre Monsieur Gourdel »

Redaction

Invité sur le plateau de TV5 Monde pour parler de son nouveau roman, Fellag a tenu à s’exprimer sur l’assassinat d’Hervé Gourdel.

« Ce ne sont ni les Algériens ni les Kabyles qui ont tué ce pauvre Monsieur Gourdel, précise d’emblée Fellag. Il a été assassiné par des groupes armés qui sont une secte qui dépend d’une idéologie, pas par les habitants du coin ».

L’humoriste et écrivain, dit avoir ressenti « une grande douleur » lorsqu’il a appris l’assassinat d’Hervé Gourdel. Une douleur comparable à celle éprouvé par le peuple algérien tout entier. « Le peuple algérien a ressenti cette douleur de façon immense, parce qu’il a été humilié, que son sens de l’hospitalité ancestral a été touché, et que ça a rallumé le moteur de la peur au quotidien. Les 200 000 morts des années 90 n’ont pas encore été effacés de la mémoire », déclare-t-il.

Son nouveau roman, intitulé « Un espoir, des espoirs », est un dialogue entre deux hommes, l’un racontant à l’autre la longue histoire d’un étrange type nommé l’Espoir. Comme l’explique l’éditeur de Fellag sur son site Internet, « les aventures de l’Espoir incarnent cinquante ans de l’Histoire algérienne, entre ombre et lumière ».

« Ce roman est un règlement de compte personnel avec l’espoir, qui n’arrête pas de nous poser des lapins », confie l’humoriste sur le plateau de TV5 Monde. Fellag ne se veut, toutefois, pas fataliste. « L’espoir sera le dernier à mourir », indique-t-il également.

Il invite donc tous les Algériens à œuvrer, sans perdre espoir, pour construire l’avenir de leur pays. « L’espoir doit être un état d’âme, qui aide, mais il faut construire l’avenir, il faut être dans la créativité, dans le travail, dans l’invention […] N’attendez pas qu’on vous donne un espoir préfabriqué, il faut l’inventer par soi-même », précise-t-il finalement.