L’édition 2014 du « Printemps des poètes » rend hommage à Jean Sénac, poète assassiné à Alger il y a maintenant plus de 40 ans. Organisé par l’Institut français d’Alger, une installation et une table ronde seront entre autres organisées.
L’institut français organise du 6 au 13 avril une rétrospective sur Jean Sénac, poète français, mais algérien de cœur. Lors de cette semaine poétique, de nombreux thèmes seront abordés comme l’œuvre original de Jean Sénac, son parcours « atypique », « ses quêtes identitaires » et « ses rapports tourmentés avec son « algérianité » ». Une occasion de découvrir, ou de redécouvrir, cet artiste de la culture algérienne, trop souvent osculté.
Ainsi, plusieurs évènements seront organisés à l’Institut français à l’occasion du « Printemps des poètes » mettant à l’honneur Jean Sénac. Une installation en hommage au poète a été réalisée dans les jardins de l’Institut français par le graphiste et plasticien Mourad Krinah, diplômé de l’École supérieure des Beaux-arts d’Alger. Elle est ouverte au public algérois du 6 avril au dimanche 13 avril. Le vernissage aura lieu le mercredi 9 avril à 18H00. Une table ronde sera également organisée pour évoquer « l’Algérianité de Jean Sénac ». Cette table ronde, organisée le 10 avril à 17 heures à l’Institut français d’Alger, sera animée par le poète algérien Hamid Nacer-Khodja, l’écrivain franco-tunisien René de Ceccatty mais également Camille Tchéro et Mourad Krinah. D’autres activités culturelles seront également organisées tout au long de ce « Printemps des poètes », comme un spectacle poétique et musical le mercredi 9 avril à l’Université Blida 2, un récital poétique le jeudi 10 avril à 10h au même endroit, des lecture le samedi 12 avril à 15h et à 18h30 et enfin un concert de Sapho le 13 avril à 19h30 à l’Institut français d’Alger.
Jean Sénac, « le poète qui signait d’un soleil », est né en Algérie en 1926 à Béni-Saf et assassiné en 1973 à Alger. Très tôt, il défendit avec hardeur la cause d’une Algérie indépendante. Poète chrétien et socialiste, les circonstances de son assassinat en 1973 restent jusqu’à ce jour un mystère.