En Algérie, il y a plus de salles de cinéma fermées qu’ouvertes. Le constat est plus qu’alarmant, à croire les dires du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi qui met l’accent sur le retard flagrant qu’accuse l’Algérie en matière de cinéma et ce en raison de la défaillance en infrastructures.
S’exprimant à la presse, en marge d’une visite de travail, effectué hier dimanche à Oran, M. Azzedine Mihoubi a qualifié la situation culturelle de l’Algérie d’inquiétante. Pour le ministre, la fermeture des salles de cinéma prouve que ce segment de la culture est en panne en Algérie. Un constat qui devrait susciter l’intérêt et attirer l’attention des responsables sur la nécessité de résoudre « cette problématique ». Pour appuyer ses propos, M. Mihoubi a affirmé que sur les 400 salles de cinéma que compte l’Algérie, 95 % sont fermées et non exploitées. Cette cessation d’activité de ce grand nombre de salles de cinéma est qualifiée de «problématique » par le premier responsable du secteur de la culture. Soulignant l’intérêt qu’accorde son ministère à la question de la réhabilitation de ces infrastructures, le ministre a fait part de plusieurs plans visant leur modernisation et leur dotation en moyens modernes dont des équipements de projection en prévision de leur réouverture.
Pour participer à la réouverture de ces salles fermées et reconquérir le public algérien, M. Mihoubi mise sur la priorité de relancer les festivals cinématographiques dans différentes régions. A ce propos, il cite, à titre d’exemple, le Festival international d’Oran du film arabe qui a permis la réfection et la modernisation de trois salles de cinéma (« Maghreb », « Saada » et la cinémathèque d’Oran).
Durant cette visite de travail, le ministre qui devait vérifier de près l’avancement des préparatifs pour accueillir, dans les meilleures conditions, le Festival international d’Oran du film arabe dans sa 8ème édition et qui débutera du 3 au 12 juin prochain, a inspecté ces trois salles de cinéma devant abriter les festivités.
Le ministre s’est engagé, à cette occasion, à faire d’Oran un pôle de cinéma national par excellence et une capitale du cinéma arabe, en la dotant d’autres salles répondant aux normes internationales. Le ministre a enfin visité, dans le cadre des préparatifs de cette manifestation cinématographique internationale, le centre international de presse qui a été doté d’équipements importants au profit des représentants des médias nationaux et internationaux surtout arabes, dont la présence sera remarquable.
Nourhane S.