La wilaya d’Alger refuse d’autoriser l’hommage à Matoub Iounes

Redaction

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Coup de théâtre ! La wilaya d’Alger a refusé d’autoriser les festivités de l’hommage au célèbre chanteur Matoub Lounès que devait abriter la salle Atlas à Bab El-Oued. « Allez organiser cet hommage à Tizi-Ouzou », a rétorqué un responsable de la wilaya d’Alger à Bouzid Ichalalene, président de l’Association culturelle Taghzout qui organise en partenariat avec la fondation Matoub Lounès, un hommage à la mémoire de la figure emblématique de la chanson kabyle, l’artiste rebelle de renom Matoub Lounès.

« Selon les motifs avancés par la wilaya d’Alger, les statuts de notre association et la Fondation Matoub Lounès ne sont pas en conformité avec la réglementation en vigueur. C’est un pur mensonge car notre association est agréée depuis cette année et la fondation Matoub Lounès dispose d’un agrément depuis 1999 », s’indigne Bouzid Ichalalene dans une déclaration à Algérie-Focus. Notre interlocuteur estime que cette interdiction est « une décision politique ». « Matoub Lounès dérange toujours et nos autorités refusent que ce mémoire soit réhabilitée. Il est, pourtant, un chanteur algérien avant d’être kabyle », déplore Bouzid Ichalalene selon lequel les organisateurs ont accompli toutes les démarches nécessaires pour obtenir le feu vert de la Wilaya d’Alger afin d’organiser les festivités de ce premier hommage à Matoub Lounès à Alger.

lounes matoub annule

« Nous avons dépensé pas moins de 2 millions de Da. Nous avons conclu des contrats avec des artistes réputés et commandé plusieurs services. Nous avons tous les bons de commande en notre possession. Nous ne pouvons plus reculer et annuler cet évènement culturel qui devait permettre à tous les Algériens de se réapproprier l’oeuvre de Matoub Lounès », confie encore le président de l’association  Taghzout lequel confirme que demain, mercredi, les organisateurs de cet évènement culturel censuré vont se présenter à la Salle Atals à Bab El-Oued pour rencontrer le public et lui expliquer les tenants et aboutissants de cette « interdiction ». « Nous n’allons pas nous taire face à cette grave atteinte à la liberté d’expression. Nous allons mobiliser tous les moyens nécessaires pour dénoncer cette censure ».