Le cinéaste Amar Laskri appelle les réalisateurs à répondre aux aspirations et rêves des jeunes Algériens

Redaction

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Le cinéaste Amar Laskri tire la sonnette d’alarme. Pour l’auteur de  »Patrouille à l’Est », « Les portes du silence » et  »Fleur de Lotus », œuvres ayant beaucoup marqué l’histoire du cinéma algérien, le cinéma algérien accuse des déficits en matière de production, diffusion, financement, formation, écriture et même d’identité. Amar Laskri, président de l’association culturelle « Lumières », a relevé de nouveau le problème du nombre restreint de salles de cinéma à travers l’ensemble du territoire national, un problème qui, a-t-il dit, affecte la distribution et la projection de films, peu nombreux, récents.

Selon Amar Laskri, aujourd’hui, il est nécessaire que les réalisateurs et les producteurs s’intéressent au quotidien de la société algérienne et à « répondre, à travers le son et l’image, aux aspirations et rêves de la jeunesse ». Mais pour cela, l’existence d’une critique professionnelle est capitale pour la conception d’oeuvres cinématographiques de qualité. Tout en considérant le cinéma et la télévision comme de « véritables vecteurs » de la culture, Amar Laskri a plaidé, dans un souci de relance du champ audiovisuel, pour une synergie entre les acteurs de ce secteur.

A ce sujet, il n’hésitera pas à faire remarquer que l’Algérie « souffre d’un manque flagrant de communication, même au sein de la cellule familiale », d’où le « vital besoin » d’un secteur audiovisuel « puissant » capable d’exprimer et de véhiculer sa culture. « La communication est un domaine important et stratégique sans lequel le monde de la culture avec tout ce qu’il englobe comme arts, ne pourra jamais avancer ni s’épanouir », a-t-il relevé lors d’une rencontre débat sur le cinéma algérien, depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui, organisée à l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de l’information.

RAF