Le livre n’est pas le meilleur ami des jeunes Algériens

Redaction

Ouvert mardi à Oran, le 3ème colloque national sur « le livre et les bibliothèques dans l’espace urbain : mutations et comportements », espère sensibiliser les Algériens sur la nécessité des clubs de lecture, quasi inexistants en Algérie.

« Il y a des livres sur tous les sujets, pour tous les publics et toutes les époques. Mais nous devons nous assurer que les livres soient disponibles pour tout le monde et partout », disait à propos de la Journée mondiale du livre, Milagros del Corral, la directrice en charge de cet événement à l’UNESCO.  Une déclaration qui résonne d’autant plus fort en Algérie dont le souci principal dans le domaine de la littérature reste le manque des clubs de lecture. Une préoccupation malheureusement bien pâle en comparaison des mesures internationales …

Des concours pour inciter les jeunes à la lecture

Instituée en 1995, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur entend promouvoir le livre et la lecture à travers de multiples activités. Dans cette dynamique, la maison de la culture « Zeddour Brahim Belkacem » et le département de bibliothéconomie et des sciences d’archives de l’université d’Oran organise depuis mardi 23 avril, un colloque de deux jours qui réunit notamment des chercheurs en bibliothéconomie dont le professeur de l’université d’Oran, Ouali Ahcene. Ce dernier a présenté une communication sur « le rôle de la bibliothèque scolaire »  et a estimé que les clubs de lecture devaient être diversifiés et englober toutes les spécialités (histoire, littérature, sciences) afin de répondre aux aspirations de l’élève pour lui permettre de développer ses capacités mentales. Ainsi, pour inciter les jeunes à la lecture, Ouali Ahcene a proposé l’instauration de concours autour du livre en plus de la programmation de visites aux bibliothèques publiques pour prendre connaissance des dernières parutions.

Rappelons que la loi relative aux bibliothèques principales de lecture publique de 2007, puis amendée en 2012, permet aux bibliothèques d’ouvrir des salles pour enfants dans le but de les encourager à lire. Pour sa part, Mme Boufedjine Zahra de l’université d’Alger invite les familles à consacrer une partie du budget familial à leurs enfants afin qu’ils puissent acquérir des livres et constituer une bibliothèque privée chez eux.