Le Printemps Arabe est une thématique qui dérange et inquiète les organisateurs du Salon International du livre d’Alger (SILA). Preuve en est, un livre traitant de ce sujet a fait l’objet d’une censure qui ne dit pas son nom.
« Nous avons émis des réserves sur un livre qui porte le titre Le printemps arabe, jusqu’à quand, avec une couverture provocatrice d’anciennes personnes à l’origine des massacres », a expliqué ce mercredi matin sur les ondes de la Radio Chaîne III, le commissaire adjoint du SILA, Mohamed Iguerb. Ce dernier a parlé officiellement de « réserves » et refuse de prononcer le mot « censure ». D’après Mohamed Iguerb, il n’y a pas « de censure » au Sila. Il y a uniquement « des titres sur lesquels on émet des réserves, comme ceux qui font l’apologie de l’islamisme et de l’intégrisme ou ceux qui portent atteinte à l’unité nationale », assure-t-il. « Le Sila accueille 30 000 livres et on émet des réserves sur 100 titres. C’est infime », avance-t-il pour prouver ses propos. D’autre part, le commissaire adjoint du SILA a fait savoir que le secteur du livre n’est pas en crise en Algérie. Au contraire, il « est en plein essor « . Il en veut pour preuve le rythme grandissant de création de maisons d’édition (290 à ce jour).