Les artistes rendent un dernier hommage au plasticien Ali-Khodja Ali

Redaction

Les artistes ont rendu un dernier hommage au miniaturiste et peintre de renom Ali-Khodja Ali, décédé dimanche à Alger à l’âge de 87 ans, au cours d’une cérémonie de recueillement organisée lundi au Palais de la culture Moufdi Zakaria. A cette occasion, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rendu un vibrant hommage à ce miniaturiste qui, a-t-elle dit, « a été un virtuose dans le maniement de la couleur, créant de précieuses miniatures que de nombreux collectionneurs ont acquis en leur temps et qu’ils conservent encore précieusement ». Mme Toumi a aussi mis en exergue l’apport à l’art contemporain algérien de cet artiste qui « ouvert au monde, curieux de tout ce qui se créait dans les sciences et la culture, s’orienta vers la peinture car elle lui semblait la forme d’art la plus à même de transgresser les règles et du même coup de vivre pleinement son temps ».
« La poésie était au centre de son univers et il ne pouvait imaginer que l’on puisse se déclarer peintre et n’accorder que peu d’intérêt pour cette forme d’art. Son oeuvre reflète bien cette disposition d’esprit », a-t-elle ajouté.

De leur côté, ses anciens élèves et collègues de l’Ecole supérieure de Beaux-Arts d’Alger, où il a enseigné pendant plus de trente ans, ont témoigné à l’APS des qualités artistiques, professionnelles et humaines du défunt Ali-Khodja Ali, qui était « non seulement un très talentueux artiste mais aussi un excellent pédagogue ».

« C’était un professeur très pédagogue qui nous transmettait généreusement tout son savoir avec beaucoup de patience et avec bonne humeur. On le considérait un peu comme notre père », a confié l’artiste peintre Said Bouarour.

 » Ali-Khodja Ali, qui était l’un des piliers de l’Ecole des Beaux-arts, avait une vaste culture, aussi bien générale qu’artistique. Humble, pondéré et généreux, il a excellé dans la miniature et la peinture figurative, semi-figurative et abstraite. Ses dernières œuvres sont une explosion de couleurs et son art plein d’optimisme », a indiqué le Dr Mustapha Bouamama, spécialiste en histoire de l’art.

Abdelhamid Arroussi, président de l’Union nationale des arts culturels (UNAC) a, lui aussi, relevé le « grand talent » de Ali Ali-Khodja, « un artiste très disponible, toujours présent sur la scène artistique ». Membre fondateur de l’ex UNAP (Union nationale des arts plastiques), le défunt a participé à tous les grands évènements artistiques du pays et contribué à la formation de générations d’artistes et d’enseignants, a rappelé M. Arroussi qui a annoncé que l’UNAC organisera très prochainement une grande exposition en hommage à Ali-Khodja Ali.

Le défunt a été enterré au cimetière jouxtant le mausolée de Sidi Abderrahmane en présence de responsables d’institutions culturelles et de nombreux hommes de l’art et de la culture.

APS