« Les rebelles ne sont pas ceux que l’on croit »

Redaction

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Le premier numéro de RUKH, magazine sur l’esprit du nouveau monde arabe, sort demain dans les kiosques de l’Hexagone.

A l’occasion du lancement de RUKH, l’équipe d’Algérie-focus a rencontré Hachemi Ghozali, fondateur et directeur de la publication.

Pourquoi le nom RUKH?  

RUKH (Roc en anglais, et rukh en persan) est l’oiseau légendaire des mille et unes nuits, une sorte de phœnix arabe symbole de renaissance et gardien de l’arbre de connaissance. Nous l’avons utilisé comme avatar du magazine, et plus largement des printemps arabes et des défis qui les accompagnent. On a aussi réalisé que ce nom d’une seule syllabe était populaire et avait une sonorité particulière qui permettait de jouer avec linguistiquement parlant.

D’où est venue l’idée de faire ce magazine?

J’ai toujours voulu concevoir un magazine. J’aime lire, écrire, et à mes yeux le journal papier est un format qui n’est pas près de disparaître : l’émergence des trimestriels en est la preuve. On est dans la résistance du papier, sur un produit qui on l’espère va trouver sa place entre le livre et le magazine. Concernant la matière, il est évident que les révolutions arabes ont joué un grand rôle. Nous assistons à l’émergence d’un nouveau monde arabe et il mérite une nouvelle publication idoine. A ma mesure j’ai tenté de parler des dynamiques, des gens, des lieux qui n’étaient pas traités jusqu’à alors ou pas en profondeur. Un tagueur lyonnais d’origine algérienne, la communauté arabe au Japon, des courses de voitures de milliardaires, ou encore questionner les IDE dans les pays arabes. Tout ça de manière détournée et non pas frontale car la politique brute et les sujets sociologiques ont du mal à passer. En riant, nous avons tenté de concevoir un magazine que les gens prennent du plaisir à lire mais qui traite de questions sérieuses, avec des formats originaux : de la B.D., des photo-reportages, de la poésie. – A qui s’adresse ce magazine? A tous! curieux du monde arabe, jeunes urbains, étudiants, parents. Il y a un, je me demandais s’il était possible de faire un produit qui plaise de 7 à 77 ans. Mais quand mon petit neveu l’a feuillé et a pris du plaisir à le lire, c’était déjà une victoire.

Un mot pour décrire RUKH?

Un objet alternatif dont il faut prendre soin. C’est une idée qui m’a dépassé, non plus un projet personnel. RUKH a de l’avenir et peut contribuer à l’épanouissement du monde arabe, mais pour ça il faut le soutenir.

Disponible dans les kiosques en France. 7 euros. www.rukh.fr 

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