Il aura fallu une robe pour que la culture et l’histoire algérienne soient récompensées. La reconnaissance de l’habit nuptial de Tlemcen par l’Unesco comme patrimoine culturel de l’humanité élève pour la première fois au rang mondial la richesse de l’artisanat et du savoir-faire algérien.
Après la reconnaissance des chants de l’Ahalil, comme patrimoine immatériel de l’humanité en 2008, c’est au tour du costume nuptial tlemcénien d’être consacré par l’Unesco. Cet habit traditionnel, la « Chedda » est le premier vêtement qui obtient une reconnaissance mondiale, et permet de cette manière de célébrer la beauté de l’artisanat algérien.
Le costume tlémcenien est une tradition de longue date pour les familles de Tlemcen. Les jeunes mariées revêtent cet habit fait de soie artisanale, de velours brodé d’or et de perles baroques avant d’être présentées à leur mari. C’est ce qu’a voulu récompensé le Comité de l’Unesco qui salue cette transmission culturelle de génération en génération. Les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen sont l’identité culturelle dans cette région de l’Ouest algérien.
« Je puis vous assurer que (cette) inscription va stimuler la perpétuation de ces rites rituels et surtout encourager l’artisanat et les savoir-faire qui leur sont liés », selon la ministre de la Culture, Khalida Toumi.