«Muhammad», un film iranien attaqué avant sa sortie

Redaction

La sortie du film « Muhammad » prévue en 2015 autour de la vie du prophète va certainement provoquer des polémiques dans le monde arabo-musulman. «Muhammad», est le premier volet d’une série de trois, réalisé par l’Iranien Majid Majidi.

Déjà, des sites internet réclament l’interdiction du film. En Algérie, le quotidien arabophone «Echourouk» s’est invité dans le débat en évoquant un film qui montre le prophète «avec le son et l’image»
L’encre coule et les langues se délient déjà alors que le film n’a pas encore été diffusé. En effet, sa réalisation n’est pas encore achevée. De plus, afin d’éviter ce genre de polémique, le réalisateur a fait preuve d’une extrême prudence. Hormis quelques images, aucun extrait n’est disponible.
En réalité, personne ne sait vraiment comment Majid Majidi a filmé le prophète. Pourtant, celui-ci a affirmé le mois dernier à des médias ne pas avoir dépeint le visage du prophète. «En cachant son visage je le fais [le personnage] plus intrigant pour le spectateur», avait-il déclaré.
Il faut dire que ce film est l’une des plus grosses productions iranienne avec un budget avoisinant les 35 millions de dollars. La musique du film est signée par l’indien A. R. Rahman (Allah Rakha Rahman), qui a travaillé entre autre avec Danny Boyle dans Slumdog Millionaire et qui a fait les bandes originales de plusieurs autres films américains à succès.
L’un des rôle sera interprété par Sareh Bayat, qui a décroché, en 2011, l’Ours d’argent de la meilleure actrice au 61e Festival de Berlin pour «Une séparation».
La direction photo a été confiée à Vittorio Storaro (Apocalypse Now, Le dernier empereur, Dune…),  et le chef décorateur est Miljen Kreka Kljakovic, un croate qui a notamment travaillé avec Emir Kusturica dans «Arizona Dream» et Jean-Pierre Jeunet dans «Delicatessen». A noter que, Majid Majidi a reçu plusieurs prix durant sa carrière au niveau international. En 1997, son film Bacheha-ye aseman (Les Enfants du ciel) a été nommé à l’Oscar du meilleur film étranger. En 1999, un autre de ses films, Rang-e Khoda (1999), a été sélectionné aux États-Unis, parmi les 10 meilleurs films de l’année.

Elyas Nour

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