Raconte-arts. La culture en partage

Redaction

Wizgane

« Ce n’est pas normal qu’on ne prenne pas en charge des artistes qui créent. Ce n’est, pourtant, pas faire de la politique quand l’artiste met des émotions qu’il ressent ! » dixit Sadia Tabti Bereuter

Le coup de starter a été donné, hier, pour la 6e édition de Raconte-arts dans la localité de Wizgane (Bouzeguene à 60 km à l’est de Tizi-Ouzou ) au grand bonheur des villageois qui ont bien accueilli – au sens figuré et vrai du terme – cette manifestation culturelle pas comme les autres. Du fait même que les organisateurs à l’origine de sa création innovent, mais alors totalement, dans la façon de la gérer d’année en année. Sans moyens, les membres de la ligue des arts dramatiques et cinématographiques de la wilaya de Tizi-Ouzou (LADC) recourt au système « D » qui consiste à solliciter les comités de villages et autres associations locales pour leur défricher le terrain à même d’abriter dans des conditions humainement acceptables la manifestation.

Du coup, toute une chaîne de solidarité se tisse autour de l’événement rendant les spectateurs engagés au même titre que les organisateurs et autres invités. Autrement dit, ce sont les habitants de la cité qui prennent en charge l’hébergement et la restauration des convives de marque et à leur tête Denis Martinez qui n’a pas manqué de souligner l’excellente manière avec laquelle des jeunes d’Oran se sont exprimé sur scène. Et en terme de scène, il faut certainement relativiser.

Tout se passe, en effet, sur la place publique du village appelé communément « Tadjmaât », espace où se regroupe, en la circonstance, villageois et convives pour partager dans la convivialité un moment de joie culturelle. « On ne se formalise pas, bien contraire, on fait tout pour déstructurer » confie Hassan Metref, président de la LADC en pleine randonnée nocturne avant de nous rendre tous ensemble assister à la pièce de théâtre « SIN ENNI » de Mohia. L’artiste Franco-algérienne Sadia Tabti Bereuter ne manquera pas de souligner, de son coté, la multitude des échanges bénéfiques qu’offrent cette manifestion qui rapproche les gens.

Interrogée sur la situation alarmante des artistes d’ici ou d’ailleurs, elle dira : « Ce n’est pas normal qu’on ne prenne pas en charge des artistes qui créent. Ce n’est, pourtant, pas faire de la politique quand l’artiste met des émotions qu’il ressent ! ».Au programme de ces journées qui s’étaleront jusqu’à la veille du Panaf prévu à la date du 5 Juillet, plusieurs spectacles de rue, des expositions, des conférences, du cinéma, du théâtre, et des contes. Ça promet

Rabah DOUIK