La chanteuse algérienne, Souad Massi, a refusé de chanter en Israël tandis que l’armée sioniste poursuit son agression sur la bande de Gaza.
Conviée à un festival organisée à Tel Aviv, la talentueuse chanteuse algérienne Souad Massi a rejeté catégoriquement de se rendre en Israël. « A chaque fois que je reçois une invitation qui provient de cette ville (Tel Aviv), je la décline pour la simple raison que je chante pour la paix dans le monde, alors que le gouvernement israélien ne fait pas grand-chose pour parvenir à cette fin », explique Souad Massi dans un entretien accordé au journal égyptien, Al Ahram Hebdo.
« Chanter à Tel-Aviv serait comme cautionner la politique de l’Etat hébreu tout simplement »
Interrogée sur les raisons de ce refus, la chanteuse, qui vit entre la France et l’Algérie, précise que « en tant que chanteuse ayant des principes dans la vie, j’ai le droit de ne pas vouloir me produire dans un pays qui assassine des enfants en bas âge, des femmes au foyer, des femmes enceintes, des personnes âgées et dont les soldats tirent sur tout ce qui bouge, surtout les plus vulnérables. Regardez ce qui se passe à Gaza ces derniers jours, chanter à Tel-Aviv serait comme cautionner la politique de l’Etat hébreu tout simplement ».
Mieux que cela, l’artiste, qui passe pour être une des meilleurs voix algériennes de ces dernières années, pense qu’un artiste qui chante la paix « devrait privilégier les grands sacrifices matériels aux grands cachets. Il devrait également chanter dans les zones de conflits, (Gaza à titre d’exemple), dans les geôles de Guantanamo et dans la zone du Sahara« .
Plusieurs autres chanteurs engagés, dont des Européens et des Américains, parmi lesquels U2, Snoop Dogg et Massive Attack, ont déjà refusé de chanter en Israël en solidarité avec les Palestiniens.
Plus de 2.000 Palestiniens morts
A Gaza, les combats continuent malgré un accord de cessez-le feu l’offensive continue. Israël poursuit ses raids aériens et le Hamas répliquent par des tirs de roquette depuis mardi. La reprise des hostilités alourdit le bilan qui s’élève désormais à plus de 2.000 tués palestiniens et près de 70 soldats israéliens, depuis le 8 juillet dernier et le début de l’agression sioniste sur l’enclave palestinienne.
Essaïd Wakli