Dahou Ould Kablia : « La fermeture des frontières algéro-maliennes n’est pas exclue »

Redaction

Vu la situation sécuritaire qui prévaut encore au Mali, le gouvernement algérien n’exclue pas l’éventualité de la fermeture de ses frontières avec ce pays  frontalier qui partage avec l’Algérie un tracé de limites  de plus  1000 km.  Cette possibilité est au cœur des concertations entre les ministères de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères.

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a indiqué  que «l’éventualité de la fermeture des frontières algéro-maliennes n’est pas écartée». Dans un entretien paru  lundi dans le journal  «Quotidien d’Oran», M. Ould Kablia a expliqué  que « Nos frontières sont strictement contrôlées mais l’éventualité de leur fermeture n’est pas écartée. Nous allons nous concerter avec le ministère des Affaires étrangères pour décider».

Pour le moment, la décision n’est pas encore officiellement prise, puis que des ressortissants algériens sont encore dans le territoire malien et passent la frontière. Le ministre a également  abordé, dans cet entretien,  la question l’enlèvement du consul algérien et de six de ses collaborateurs à Gao (nord du Mali), en soulignant que le gouvernement n’a pas de nouvelle à  leur sujet.

A la question de savoir l’identité des auteurs du rapt, le représentant du gouvernement, Dahou Ould Kablia a réfuté la thèse que le Mouvement national de libération de l’Azawad) en soit responsable. Pour lui, cette opération de kidnapping est à mettre à l’actif des islamistes. « Ce sont des islamistes qui ont fait ça, ils recherchent le coup d’éclat. Parce que enlever un consul algérien fait partie de leurs méthodes de se valoriser et de se donner de la dimension».

Rappelons qu’une branche dissidente d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi),  a revendiqué, dimanche  8 avril,  l’enlèvement de 7 diplomates algériens. Selon message reçu  au bureau de l’AFP à Bamako, un  groupe dissident « Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest » (Mujao) s’est déclaré « officiellement sa responsabilité dans l’enlèvement du consul algérien   et six (membres) de son équipe à Gao».

RAF