A l’occasion de la sortie sur les écrans de Né quelque part, Jamel Debbouze parle de l’Algérie où le film a été tourné.
L’immigration, c’est pas un problème, c’est une solution», c’est ce que dit, avec son habituelle gouaille provocatrice, le comédien d’origine marocaine, Jamel Debbouze, alors qu’il fait la promotion du film qu’il produit et dans lequel il joue, Né quelque part, de Mohamed Hamidi, sorti sur les écrans français mercredi dernier, avec dans les principaux rôles : Tewfik Jallab et Malik Bentalha. Le long métrage, tourné en Algérie, raconte l’histoire de Farid, jeune Français de 26 ans, qui doit aller en Algérie pour sauver la maison de son père. Découvrant ce pays où il n’a jamais mis les pieds, il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants, dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher.
Parmi eux, son cousin, un jeune homme vif et débrouillard qui nourrit le rêve de pouvoir rejoindre la France… Pour Debbouze, la façon dont les émigrés «sont dépeints à la télévision, ça fout la rage, parce que c’est pas vrai», dit-il sur le site internet Purepeople. Surtout, il parle de l’Algérie où il perçoit une évolution : «un pays qui bouge, complètement réceptif, et loin des clichés habituels. Il y a tellement de richesses sous les pieds des Algériens, c’est un des pays les plus riches au monde et les gamins ne peuvent pas en profiter».
«Mais vous allez voir, explique-t-il, bientôt, l’Afrique va mettre une claque à l’Europe… Il y a un espèce de conservatisme en Algérie qui est en train de se barrer, pour laisser place à une gouache, une patate», ajoute-t-il, parlant de la «soif de vivre» des Algériens. «Il manque juste le travail, là-bas… faut croire qu’ils viennent en France par dépit», conclut-il. Jamel Debbouze souhaite que le film sorte en Algérie. «On va le sortir en Algérie», jure-t-il. Pour Purepeople, c’est un challenge, tant la peinture de la hiérarchie politique et des puissants en Algérie est négative. «Ah ils en prennent, ça va être dur, mais on va le faire», assure l’acteur.
Lu sur El Watan