Des dizaines d’employés de la SCHPM (Société des courses hippiques et du pari mutuel) ont observé ce mercredi matin un rassemblement devant le Palais du gouvernement à Alger. Les protestataires ont demandé à rencontrer le premier ministre Abdemalek Sellal, et lui exposer leurs préoccupations. Les employés mécontents de cette entreprise réclament leurs salaires qu’ils n’ont pas perçus depuis deux mois.
Les employés de cette entreprise, sous tutelle du ministère de l’Agriculture, se sentent dans l’expectative. «Nous œuvrons pour la restructuration de cette société par un financement en équipements et réaménagements des hippodromes, ainsi que un plan financier qui garantira des salaires pour tous les employés au moins d’ici trois année », confie Rachid Oussada, secrétaire général du syndicat de la société affilié à l’Union nationale des paysans algériens (Unpa). « Le ministre de l’agriculture a approuvé notre dossier, qui est actuellement sur le bureau du premier ministre. Une commission devait examiner notre dossier dans l’immédiat, mais jusqu’à présent, rien n’est encore fait », affirme Boudaoued Lyes Kamel.
Les employés de cette société, estimés d’après les syndicalistes à environ 500 emplois directs et 1500 emplois indirects, sont restés sans salaires depuis deux mois. « Nous avons passé les fêtes de l’aïd sans aucun sous. Est-ce que cela est normal ? », interroge l’un d’eux. Une plateforme de revendications des employés de cette entreprise avait été remise par leurs syndicalistes au ministère de l’Agriculture depuis une quinzaine de jours. Cette plateforme comporte des revendications socioprofessionnelles des employés, entre autres « La prise en charge des salaires des travailleurs par le ministère de la tutelle, jusqu’à approbation du dossier de relance de l’entreprise par le CPE ; Etude du dossier de l’entreprise « Business plan » par le CPE ( dossier transmis pour le ministère de l’agriculture en août 2014) ; révision de l’arrêté interministériel du 05 septembre 1989 relatif à la répartition des recettes du PMU », affirment-ils.
Les manifestants ont levé leurs rassemblement devant le Palais du gouvernement à Alger après avoir su que le premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’été pas là. Mais ils promettent de revenir à la charge prochainement, jusqu’à ce que leurs « revendications socioprofessionnelles soient satisfaites », concluent-ils.